Le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a annoncé que son pays a rejoint l’Alliance solaire internationale (ASI) et confirmé l’engagement du Burkina Faso pour une transition énergétique durable et l’accélération de la production d’énergie solaire.
"C'est avec enthousiasme que le Burkina Faso a signé et ratifié l'accord-cadre de l'ASI. Nous devons promouvoir une énergie alternative saine et durable en tirant les bénéfices d'une ressource incommensurable: le soleil", a affirmé le chef de l’Etat burkinabè, qui a pris part à New Delhi au 1er Sommet de l’ASI, une coalition oeuvrant pour la promotion du solaire dans les pays en développement, apprend-on mardi auprès de la direction de la communication de la Présidence burkinabè. L’ASI s’assigne pour objectifs de réduire massivement les coûts de l’énergie solaire, de répondre à la forte demande énergétique dans les pays en développement et de contribuer à la lutte contre les changements climatiques.
Le développement de l’énergie solaire est sans conteste au coeur de la stratégie énergétique du gouvernement Burkinabè, qui compte multiplier par cinq la part des énergies renouvelables dans le mix national à l’horizon 2020, selon la même source. La centrale photovoltaïque de Zagtouli, dans la banlieue de Ouagadougou, co-financée par l’Union européenne et la France à hauteur de 47,5 millions d’euros, est le plus grand projet solaire en Afrique de l’Ouest. Elle permettra de produire 33 MW, soit 5 % de la consommation du pays. Deux autres centrales solaires seront bientôt livrées à Koudougou (20 Mw), premier PPP dans les énergies renouvelables au Burkina, et Kaya (10 Mw). Par ailleurs, lors de son séjour à New Delhi, le chef de l’Etat Burkinabè s’est entretenu avec le Premier ministre indien, Narendra Modi pour développer les projets de coopération dans le domaine du solaire et d’autres secteurs, indique la même source, relevant que le Burkina Faso souhaite collaborer avec la République de l’Inde pour réaliser deux autres centrales solaires de 50 mégawatts chacune. D’autres projets de coopération ont été abordés, y compris celui du chemin de fer entre le Ghana et le Burkina Faso. Les burkinabè pourront également s’appuyer sur l’expérience de l’Inde dans le domaine de l’agriculture, notamment en termes de mécanisation, de production et de transformation. Avec 1,3 milliard d’habitants, le gouvernement indien a placé la sécurité alimentaire en tête de ses priorités et pourra faire bénéficier le Burkina Faso de ses avancées.