Le programme d'appui au secteur de l'éducation, financé par la Banque mondiale à hauteur de 500 millions de dollars, a été lancé officiellement jeudi à Rabat.
Ce programme, conçu en appui à l'objectif d'amélioration des résultats éducatifs pour tous, bénéficie du financement de l'institution financière internationale sous la forme d'un prêt-programme pour les résultats, en vertu duquel le décaissement des fonds est conditionné à l'obtention de résultats clés.
En marge de cette cérémonie, le ministre de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, a souligné que le financement du programme d'appui au secteur de l'éducation vient concrétiser l'accord signé en juillet entre le ministère de l’Économie et des finances et la Banque mondiale sur cinq ans, articulé sur trois axes de réforme du système éducatif.
Le premier axe consiste à réunir les conditions appropriées pour promouvoir un enseignement préscolaire de qualité, a-t-il précisé, ajoutant que ce programme permettra d'assurer la formation requise des instituteurs selon des normes favorisant l’investissement dans ce cycle aux niveaux régional et provincial.
S'agissant du deuxième axe de la réforme, a-t-il poursuivi, il porte sur l'amélioration de la formation des enseignants grâce à un nouveau modèle de formation fondamentale, leur intégration et la mise en place d'un plan de carrière cohérent et solide.
Le troisième axe concerne le renforcement des capacités de gestion du secteur aux plans régional et provincial, mais aussi à l'échelle des établissements d'enseignement. A cet égard, le programme va soutenir le recours aux contrats fondés sur des objectifs en vue de permettre aux structures administratives régionales et provinciales de définir des objectifs en termes d'efficience et de qualité de leurs prestations.
Pour sa part, le responsable du pôle Éducation pour la région MENA à la Banque mondiale, Andreas Blom, a exprimé la fierté de l'institution internationale de collaborer avec le Maroc en matière de financement de la réforme du système d'enseignement.
La BM, a-t-il rappelé, a travaillé pendant deux ans de concert avec le gouvernement marocain pour le lancement de ce projet destiné à améliorer la qualité de l'apprentissage au sein des établissements pédagogiques.
Il a mis l'accent sur le rôle de l'enseignant dans ce chantier de réforme qui met l'intérêt de l'enfant au rang des priorités, affirmant que le préscolaire représente la pierre angulaire dans cette réforme.
Ce programme s'inscrit dans le droit fil des finalités de l'accord-cadre 51.17 relatif au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique ainsi que de la vision stratégique de réforme 2015-2030.