(Reuters) - L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers suisses a retiré du marché des fournisseurs de ce qu'elle qualifie de pseudo-cryptomonnaie, et enquête sur une dizaine d'autres cas de fraude éventuels.
La décision de la Finma intervient après celle de Pékin qui a interdit vendredi l'usage des cryptomonnaies dans les échanges intérieurs et a fermé les plates-formes chinoises sur lesquelles elles se négociaient.
Les monnaies virtuelles comme le bitcoin, qui sont émises et contrôlées par leurs promoteurs sans l'aval et le soutien d'une banque centrale, sont considérées par leurs partisans comme un moyen facile et efficace de gérer une monnaie.
Mais les autorités de régulation et les banques traditionnelles s'inquiètent de plus en plus des risques de fraude sur ce marché en ligne.
Le PDG de JPMorgan Chase & Co Jamie Dimon a ainsi estimé la semaine dernière que le bitcoin était une "fraude", qui allait exploser en vol.
L'association Quid Pro Quo a émis à partir de 2016 et pendant plus d'une année des "E-Coins" et amassé des fonds de plusieurs centaines d’utilisateurs, pour un montant d’au moins quatre millions de francs (3,5 millions d'euros), déclare la Finma dans un communiqué.
"Cette activité correspond à des opérations bancaires passives et reste illégale tant que l'autorisation prévue par le droit des marchés financiers n’a pas été obtenue", ajoute-t-elle.
Contrairement aux cryptomonnaies sauvegardées de manière décentralisée et reposant sur la technologie du blockchain, les E-Coins étaient contrôlés exclusivement par leurs fournisseurs et sauvegardés sur leur serveur local, explique le régulateur.
Personne chez Quid Pro Quo n'était disponible dans l'immédiat pour commenter ces informations.
La Finma a également placé sur sa liste noire trois autres sociétés qu'elle soupçonne d'activité frauduleuse sur les cryptomonnaies et enquête sur 11 autres pour utilisation éventuelle de fausses monnaies virtuelles.