Mercredi, l'action du leader mondial Suez a chuté de près de 17% à la Bourse de Paris où le spécialiste de l'environnement est coté et ce, après une alerte sur ses résultats . C'est la plus forte baisse de son histoire et la mairie de Casablanca y est pour quelque chose.
Suez Environnement était au cœur de l’attention à Paris. Le groupe a revu ses objectifs de rentabilité en baisse pour 2017 et donné des prévisions que le marché a jugé trop peu ambitieuses pour 2018. Une sortie complètement inattendue qui a provoqué un choc sur son cours de Bourse. Les raisons ? L'arrêt de deux juteux contrats de services pour la gestion des déchets ménagers à Casablanca et de prestations de service à Mumbai. «L’activité à l’international est un mélange de risque et de croissance. Mais la complexité de la collecte des déchets dans les pays du Sud nous oblige à être prudent », a estimé le DG de Suez. Une contre-performance de l’activité Eau en Espagne suite aux tensions en Catalogne a également pesé sur l'activité avec, au total, une charge imprévue pour ce quatrième trimestre de 45 millions d’euros induisant ainsi une révision à la baisse de l’EBIT.
Le contrat casablancais a été au centre des notes des analystes après l'annonce. Rappelez-vous, Le Conseil de la ville reprochait à la filiale de Suez de ne pas avoir tenu ses engagements, notamment en matière d'investissement et d'acquisition de matériels. Il a multiplié les pénalités à son encontre, participant à accentuer les pertes essuyées par Sita Blanca, estimée à 130 millions de dirhams en trois ans, alors que son contrat courait jusqu'en 2021. La filiale de Suez avait par la suite été remplacée par Casa prestations au dernier trimestre de 2017.
L'arrêt de ces contrats devrait, selon certaines banques d'affaires européennes, peser sur l'activité en 2018 également.