Vendredi 26 Juin 2015

La Grèce se prépare à une éventuelle fuite de capitaux lundi prochain

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Si les négociations échouent ce week-end, Athènes et ses partenaires devront en urgence ériger des digues pour contenir les capitaux en Grèce, garder les banques à flot et éviter toute contagion aux autres pays européens.AFP

Une ultime réunion des ministres des Finances de la zone euro a été convoquée samedi et elle sera "cruciale", "décisive", "finale", pour reprendre les termes utilisés dans la nuit de jeudi à vendredi par les chefs d'Etat et de gouvernement européens.

Si Athènes, ses créanciers (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne) et les autres Etats de la zone euro ne trouvent pas d'accord sur un programme d'efforts budgétaires, le pays sera certainement dans l'incapacité le mardi 30 juin d'effectuer un remboursement au FMI. A cette même date, le dernier plan d'aide international à la Grèce expire.

C'est donc dès lundi, à l'ouverture des marchés, que pourrait se produire "l'accident sur la Grèce" ou "Grexident", des turbulences financières susceptibles de provoquer à moyen terme un "Grexit", l'éjection de la zone euro.

Qu'elles le disent ouvertement ou non, les capitales européennes, Athènes compris, préparent les premiers secours.

Selon Jésus Castillo et Alan Lemagnen, analystes de Natixis, le gouvernement grec pourrait fermer les banques lundi, pour éviter que les épargnants et les investisseurs, paniqués, ne se ruent au guichet. Et faire voter mardi des mesures de contrôle des capitaux.

Dans la courte histoire de la zone euro, il n'y a qu'un précédent. Chypre avait au printemps 2013 limité de manière drastique les virements à l'étranger et les sorties d'argent liquide. La mesure n'a été levée qu'en avril dernier, après avoir été toutefois progressivement assouplie.

Tandis que la Grèce tâchera de colmater les fuites, le reste de la zone euro devrait s'activer, toujours en cas d'échec retentissant des discussions samedi, pour empêcher toute "contagion".

Cette "contagion" observée après 2010 vers le Portugal, l'Espagne ou l'Irlande, peut prendre deux formes. La première: une flambée des taux d'intérêt de ces pays "périphériques", à cause de la défiance des investisseurs. La deuxième: une déstabilisation des banques d'autres pays, détentrices de créances sur la Grèce.


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