La Chine est devenue la première grande économie à enregistrer une croissance du PIB à la suite de la pandémie du Covid-19, enregistrant une forte performance de 3,2% au 2e trimestre après avoir enregistré son plus mauvais résultat historique en début d'année, au moment où le virus paralysait le pays.
La croissance, publiée jeudi par le Bureau national des statistiques (BNS), constitue une amélioration spectaculaire par rapport à la contraction de 6,8% du trimestre précédent, la pire performance de la Chine depuis au moins le milieu des années 1960.
La Chine, où le virus est apparu en décembre avant de se propager dans le reste du monde, est le premier pays à avoir relancé son activité et apparaît à ce titre comme un baromètre pour la reprise espérée de l'économie mondiale.
Son rythme de croissance trimestriel reste toutefois éloigné du niveau atteint sur l'ensemble de 2019 (+6,1%), qui était déjà un plus bas historique.
Sur l'ensemble du premier semestre, l'économie chinoise a "fait face à de graves défis posés par le Covid-19" tant dans le pays qu'à l'étranger, a noté devant la presse une porte-parole du BNS, jugeant l'activité toujours "sous pression".
Les ventes de détail, principal indicateur de la consommation, ont ainsi encore connu en juin un repli sur un an (-1,8%).
Cependant, la production manufacturière a réalisé le mois dernier sa meilleure performance depuis le début de l'année, avec une progression de 4,8% sur un an.
Mais le secteur de l'exportation, un pilier de l'économie chinoise, reste particulièrement vulnérable au moment où les principaux partenaires commerciaux de Pékin affrontent toujours le virus.
Pour ce qui est de l'investissement en capital fixe, il s'affichait sur les six premiers mois de l'année en contraction de 3,1%.
Le rebond de l'économie chinoise, selon l'agence de notation financière Fitch, est dû à la fois au "succès du pays dans la gestion du virus et à une politique de soutien du gouvernement.