Le comité de pilotage du club des 23 plus grandes banques nationales et régionales de développement dans le monde (International Development Finance Club-IDFC) a tenu, jeudi, à Paris sa première réunion sous-présidence française, avec la participation notamment de la Caisse de dépôt et de Gestion (CDG).
Cette réunion, qui s'est tenue sous la présidence du Directeur général de l'Agence Française de développement (AFD), Rémy Rioux, a été l'occasion de définir les nouvelles orientations stratégiques et modalités de fonctionnement du club afin de renforcer son rôle en tant qu'acteur majeur, aux côtés des instances internationales reconnues dans le financement du développement dans le cadre des agendas du climat et des Objectifs de développement durable.
Lors d'une rencontre avec la presse en marge de cette réunion, des dirigeants de la banque allemande de développement KFW, de la banque de développement de l'Amérique Latine (CAF), de la banque de développement de l'Afrique Australe et de la Caisse de dépôt et de gestion ont fourni des explications sur le rôle de ce club, créé en 2011, et ses objectifs en tant que 3ème pilier de financement du développement et de la finance climat.
Dans une déclaration, Rioux a indiqué que les 23 banques de développement formant ce club, qui représentent une capacité annuelle de financement de plus de 800 milliards de dollars, orientent de nombreux financements pour le climat et l'adaptation climatique.
Tous les membres du groupe coopèrent avec les institutions financières africaines pour co-financer et accélérer des projets positifs s'inscrivant dans les objectifs de développement durable et la lutte contre le changement climatique sur le continent, a-t-il affirmé.
S’agissant du Maroc, il s'est félicité de l'expertise qu’il a acquise en matière de développement des énergies renouvelables et de sa volonté de la mettre à disposition de l'ensemble du continent, ce qui, a-t-il dit, s'inscrit dans la logique même du club IDFC, à savoir des institutions financières qui amènent leurs expériences nationales et leurs bonnes pratiques et qui la partagent avec les autres à travers des co-financements.
Dans une déclaration similaire, Hamid Tawfiki, directeur général de CDG-Capital s'est réjoui de l’opportunité offerte par cette réunion pour discuter des orientations stratégiques de l'IDFC, dont la CDG est membre depuis sa création.
Grâce à son expertise nationale et internationale et aux pratiques cumulées durant des années en matière de financements climatiques et d'adaptation, notamment suite à la COP 22 lorsqu’il a eu le privilège d’être membre du comité scientifique, le groupe CDG oeuvre de concert avec les institutions financières internationales pour contribuer à la concrétisation des engagements internationaux en actions notamment en Afrique sub-saharienne, a-t-il affirmé.
L’IDFC est aujourd’hui le principal pourvoyeur de financements publics pour le développement et le climat avec un bilan cumulé de 3,5 trillions USD, et 800 Mds USD d’engagements en 2016, soit 4 à 5 fois l’envergure financière des Banques Multilatérales de Développement réunies.