VIENNE (Reuters) - L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a annoncé mercredi qu’elle comblait la baisse des exportations iraniennes imputable à de nouvelles sanctions américaines et elle a abaissé par ailleurs sa prévision de demande de ses qualités de brut l’an prochain.
Ce dernier élément atteste de sa difficulté à prévenir un engorgement du marché bien qu’il ait été décidé la semaine dernière de réduire la production.
L’Opep et ses alliés emmenés par la Russie ont convenu de réduire leur production plus que ce que le marché anticipait, de 1,2 million de barils par jour (bpj), en dépit des pressions exercées par le président américain Donald Trump pour obtenir une baisse des prix du brut.
Dans son rapport mensuel publié mercredi, l’Opep précise que sa production n’a diminué que de 11.000 bpj en novembre par rapport à octobre, à 32,97 millions de bpj, les extractions de l’Arabie saoudite ayant atteint des niveaux sans précédent pour compenser le manque iranien.
L’Opep estime que la demande pour ses qualités de brut diminuera à 31,44 millions de bpj l’an prochain, soit 100.000 de moins que ce qui était prévu le mois précédent, la concurrence produisant davantage et le ralentissement de l’économie mondiale freinant la croissance de la demande.