Les autorités iraniennes espèrent signer dans les toutes prochaines semaines un accord avec la compagnie pétrolière française Total sur une nouvelle phase d'exploitation du gisement de gaz naturel de South Pars, a déclaré samedi le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh.
"L'Iran et Total sont en train de conclure les discussions sur la signature du contrat pour le développement de la phase 11 de South Pars, et nous en sommes pratiquement aux ultimes étapes", a dit le ministre, cité par le site internet d'informations de son ministère, Shana.
Zanganeh précise que le contrat est en cours d'examen par la NIOC, la compagnie nationale iranienne pétrolière, et qu'il sera prêt à être signé avant la fin de l'actuelle administration présidée par Hassan Rohani. Réélu le mois dernier, le président iranien doit former son nouveau gouvernement au mois d'août.
Total a conclu en novembre dernier un protocole d'accord avec l'Iran en vue de développer la phase 11 de South Pars.
Ce gisement off-shore, que se partagent l'Iran et le Qatar, est le plus grand gisement de gaz naturel au monde.
Avec ce protocole d'accord, Total est devenu la première des majors pétrolières à signer des contrats en Iran après la levée de sanctions occidentales contre la République islamique.
Le protocole prévoit que Total sera l'opérateur du projet Pars Sud 11, et son actionnaire à hauteur de 50,1%, aux côtés de Petropars, filiale à 100% de la NIOC (19,9%) et de la compagnie nationale chinoise CNPC (30%).
Le 26 mai dernier, Patrick Pouyanné, le PDG de Total, a déclaré en marge de l'assemblée générale des actionnaires que le groupe pétrolier avait toujours l'objectif de conclure cet accord avec l'Iran avant l'été.
Bijan Zanganeh a souligné la semaine dernière que la crise diplomatique en cours entre le Qatar et les Etats arabes du Golfe, emmenés par l'Arabie saoudite, et leur allié égyptien n'aurait pas d'impact sur les plans de développement du gisement - que le Qatar désigne sous le nom de "North Dome".
"Nous continuerons notre travail comme prévu. Il n'y a aucun problème", a dit le ministre iranien le 7 juin, deux jours après que l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ainsi que l'Egypte eurent annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir l'islamisme armé et de se rapprocher avec l'Iran.