Les principales Bourses européennes évoluent en baisse mardi dans la matinée dans un contexte d'aversion au risque qui favorise les actifs refuge comme le yen, l'or et les obligations.
La prudence est alimentée par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient alors que se profilent plusieurs grands rendez-vous jeudi. La Banque centrale européenne (BCE) rendra le 8 juin sa décision de politique monétaire, pendant que se tiendront des élections législatives au Royaume-Uni.
Aux Etats-Unis, l'ancien directeur du FBI, James Comey, témoignera le même jour devant le Congrès dans le cadre de son enquête sur les allégations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,49% à 5.282,13 points vers 08h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,38% et à Londres, le FTSE perd 0,23%.
Un problème informatique affectant la diffusion des données en temps réel provenant de la Bourse de Francfort nous empêche de donner la cotation des indices paneuropéens EuroStoxx 50, FTSEurofirst 300 et Stoxx 600.
En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 0,95%, pénalisée par le renchérissement du yen. La devise nippone, valeur refuge par excellence, gagne 0,8% face au dollar, à un plus haut de six semaines.
Autre actif plébiscité dans les phases d'aversion au risque sur les marchés, l'or grimpe à près de 1.290 dollars l'once, pour évoluer à un plus haut de sept semaines.
Le regain de prudence des investisseurs favorisent également les obligations, considérées comme moins risquées. Les rendements des emprunts souverains de la zone euro évoluent en baisse mardi, celui du Bund allemand de référence à 10 ans retombant à un plus bas depuis la fin avril.
De leur côté, les cours du brut restent très volatiles, alors que les investisseurs peinent à évaluer les éventuelles conséquences de la mise au ban du Qatar par ses voisins du Golfe et l'Egypte sur le marché de l'or noir.
Les prix du pétrole ne profitent pas de la faiblesse du dollar, sous pression depuis la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi. Le billet vert est également pénalisé par les craintes entourant la présidence Trump et le témoignage à venir de James Comey.
La devise américaine recule de 0,1% face à un panier de devises de référence, mais parvient à se stabiliser face à l'euro, qui évolue autour de 1,1250 après un plus haut de 1,1277 dans la matinée.
Aux valeurs en Europe, Roche chute de plus de 4% mardi, accusant de loin le plus fort repli de l'indice helvète SMI. Le groupe pharmaceutique a dévoilé les résultats d'une étude clinique dans le traitement du cancer du sein jugés peu convaincants par les investisseurs et les analystes.
De son côté, le groupe de luxe britannique Burberry (-2,7%) est pénalisé par l'abaissement du conseil de HSBC à "réduire" contre "conserver".
A Paris, Air France-KLM évolue en tête du SBF 120 sur un bond de 2,5% favorisé par un flux de nouvelles favorables dans le secteur aérien. Le président du directoire de Lufthansa s'est montré mardi optimiste sur la demande, tandis que Ryanair et Easyjet ont fait état d'une nette hausse de leur trafic passagers en mai.