L’Ethiopie a réduit de manière significative la malnutrition chez les enfants âgés de 6 à 23 mois, a déclaré, mercredi à Addis-Abeba, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Siddig Ibrahim, attribuant ce progrès à l'engagement du gouvernement à mettre fin au retard de croissance des enfants et à la malnutrition.
L’Ethiopie avait ramené la malnutrition infantile de 58% en 2000 à 38% en 2016, a indiqué le responsable lors d'un atelier sur l’amélioration de l’alimentation complémentaire pour les enfants.
Selon lui, l'Ethiopie s'est engagé à réduire encore le retard de croissance chez les enfants, ce qui est une priorité pour assurer le bien-être des enfants et une croissance économique soutenue.
"Alors que nous avons poursuivi notre effort commun pour faire reculer la malnutrition infantile en Ethiopie, nous devons continuer à investir dans un système gouvernemental robuste et efficace", a-t-il dit, lors de cet atelier de trois jours, en présence de représentants du secteur public, des agences des Nations Unies, des ONG et des organisations donatrices.
Les données officielles indiquent que la prévalence du retard de croissance en Ethiopie s’élève à 30%.
Bien que le pays ait obtenu des résultats dans les pratiques d’alimentation et la fourniture d'aliments gratuits pour les enfants de 6 à 23 mois, les progrès ont été jusqu’ici lents, estime-t-on.
Le manque de cohérence entre le gouvernement et les partenaires reste un obstacle de taille pour l’amélioration de la santé des enfants dans le pays, a estimé, de son côté, Dr. Ephrem Tekle, Directeur de la santé maternelle et infantile au ministère éthiopien de la Santé.
Selon une étude menée par l'UNICEF, environ 5,7 millions d'enfants souffrent d'un retard de croissance en Ethiopie en raison des effets combinés d'une mauvaise malnutrition, d'une infection répétée et d'une stimulation psychosociale insuffisante.