L'Ethiopie a attiré des investissements directs étrangers (IDE) de 3 milliards de dollars en 2016, soit une nette augmentation de 46 pc par rapport à l'année précédente, selon le rapport 2017 de la CNUCED sur l'investissement dans le monde, publié par les Nations Unies.
Le rapport de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et l'investissement (CNUCED), relayé par des médias locaux, place l'Ethiopie comme l'un des pays africains les plus performants en matière de flux d'IDE, soulignant qu'une grande partie de cette réalisation provient des investissements dans l'infrastructure et la fabrication.
Selon le rapport, "l'Ethiopie a attiré de nouveaux IDE dans le secteur manufacturier, ce qui pourrait créer des possibilités pour les PME locales de se lier aux chaînes d'approvisionnement mondiales".
Et d'ajouter que "bien que la Chine soit l'une des principales sources d'IDE, les investisseurs étrangers d'autres économies ont commencé à investir davantage dans les agro-industries, hôtels et centres de villégiature de l'Ethiopie, ainsi que dans ses activités de fabrication".
Ce faisant, l'Ethiopie "s'est distingué pour devenir l'un des plus grands bénéficiaires d'IDE dans le continent affichant une croissance forte et record (46 pc à 3 milliards USD)" et occupe la deuxième place dans les économies des PMA, contre la cinquième position en 2015, estiment les auteurs du rapport.
Selon les chiffres publiés par cette organisation onusienne, les flux d'IDE à destination de l'Afrique en 2016 ont maintenu leur tendance baissière amorcée en 2013 en s'établissant à 59 milliards de dollars (-3 pc).
Ces flux demeurent, toutefois, inégalement répartis, puisque cinq pays (Angola, Egypte, Ethiopie, Ghana et Nigeria) totalisent à eux seuls 57 pc des IDE, relève la CNUCED.
L'intérêt des investisseurs pour l'Afrique sub-saharienne ayant faibli avec la stagnation des prix des produits de base, l'IDE dans cette région a diminué de 7 pc, à 45 milliards de dollars.
La CNUCED, qui suit l'activité économique internationale dans un certain nombre de domaines table cependant sur un rebond de l'investissement étranger à destination du continent en 2017 à environ 65 milliards de dollars compte tenu de la hausse continue des prix du pétrole et une amélioration possible de l'IDE hors pétrole.