Addis Abeba, 27 jan 2019 (AFP) - Le bureau du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé dimanche la libération en Arabie saoudite du milliardaire saoudien d'origine éthio-saoudien Mohammed al-Amoudi, arrêté en 2017 dans le cadre d'une vaste campagne anticorruption.
"L'homme d'affaires saoudien né en Ethiopie Mohammed al-Amoudi a été libéré de prison en Arabie saoudite", a indiqué le bureau du Premier ministre éthiopien sur son compte Twitter certifié. "Nous souhaitons à Mohammed al-Amoudi un retour sauf en Ethiopie".
La libération de M. al-Amoudi n'a toutefois pas pu être confirmée dans l'immédiat de source saoudienne.
M. al-Amoudi, dont la fortune était évaluée à 8,3 milliards de dollars (7,3 milliards d'euros) par Forbes en 2017, avait été arrêté en novembre 2017 dans le cadre d'une purge sans précédent ayant vu les arrestations de princes, ministres et hommes d'affaires pour "corruption".
Selon Forbes, M. al-Amoudi est un citoyen saoudien de 72 ans né d'un père saoudien et d'une mère éthiopienne, et qui possède dans plusieurs pays des sociétés actives dans les secteurs de l'agriculture, de l'énergie et la construction.
Sa libération fait suite à celle, début novembre 2018, du frère du prince milliardaire Al-Walid ben Talal à l'issue de près d'une année de détention sur fond de pression internationale sur Ryad après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Le prince Al-Walid ben Talal avait lui-même été emprisonné en novembre 2017 avant d'être libéré trois mois plus tard.
Comme avec le prince Al-Walid Ben Talal, les autorités saoudiennes avaient conclu des "arrangements" financiers en échange de leur libération avec la plupart des personnes arrêtées en novembre 2017.
Pour les détracteurs du prince héritier Mohammed ben Salmane, ces arrestations étaient pour ce dernier une tentative d'écarter de potentiels rivaux et consolider son pouvoir.