Jeudi 30 Juin 2016

L’Afrique subsaharienne pourrait connaître une baisse de croissance de 2,5 % en 2016

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L’Afrique subsaharienne pourrait connaître une baisse de croissance de 2,5 % en 2016 en raison de la morosité et de la conjoncture internationale, selon les prévisions de la Banque Mondiale.

'’La chute des prix des matières premières, le renchérissement du coût du capital sur le marché des capitaux, et la faible croissance mondiale y comprise dans les pays émergents, tous ces facteurs conjugués, ont entraîné un ralentissement brutal de la croissance en Afrique’’ a expliqué, mardi Albert Zeufack, Economiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale. ‘’Cela veut dire qu’en 2016, l’Afrique aura un taux de croissance par tête, négatif’’, a-t-il commenté, non sans relever que ce taux risque de contrarier les programmes économiques des pays africains engagés dans la voie de l’émergence.

Dans la foulée, il a recommandé à ces pays africains d’accélérer les réformes macroéconomiques et structurelles et à saisir la crise comme une ‘’opportunité’’ pour diversifier et approfondir les réformes.

Zeufack a fait savoir également que le taux d’endettement des pays africains est ‘’inquiétant’’ car passé, en moins de 3 années, de 30% à 45%, et que neuf des 35 pays d’Afrique subsaharienne présentent un risque élevé de surendettement. A ses yeux, le taux d’endettement des pays africains suscite un certain nombre d’interrogations portant sur le coût, la productivité, la capacité institutionnelle des pays à gérer cette dette.

 
L'effet Brexit 
Evoquant les effets directs du Brexit sur l’Afrique, Zeufack a noté qu’"en termes de spéculation, ce que nous pensons c’est que l’effet direct sur l’Afrique sera négligeable, par contre les effets indirects peuvent être importants’’. Et de faire observer que ces effets indirects vont se traduire par l’impact sur l’Union Européenne qui est un des clients principaux de l’Afrique. Il s’agit du ralentissement de la croissance dans l’UE, les financements internationaux notamment en rendant la liquidité internationale plus chère et moins disponible et l’incertitude sur les marchés de capitaux qui a entraîné déjà la dépréciation de certaines monnaies africaines. ’A ce stade, on en est encore aux spéculations, parce qu’il faudra un certain temps pour que le Brexit en tant que tel, soit matérialisé’’, a relevé cet expert, indiquant que les trois pays qui sont parmi les cinq économies les plus fortes en Afrique, le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Kenya seront sous surveillance pour mesurer les impacts futurs du Brexit sur les économies africaines.

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