L’Afrique subsaharienne pourrait connaître une baisse de croissance de 2,5 % en 2016 en raison de la morosité et de la conjoncture internationale, selon les prévisions de la Banque Mondiale.
'’La chute des prix des matières premières, le renchérissement du coût du capital sur le marché des capitaux, et la faible croissance mondiale y comprise dans les pays émergents, tous ces facteurs conjugués, ont entraîné un ralentissement brutal de la croissance en Afrique’’ a expliqué, mardi Albert Zeufack, Economiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale. ‘’Cela veut dire qu’en 2016, l’Afrique aura un taux de croissance par tête, négatif’’, a-t-il commenté, non sans relever que ce taux risque de contrarier les programmes économiques des pays africains engagés dans la voie de l’émergence.
Dans la foulée, il a recommandé à ces pays africains d’accélérer les réformes macroéconomiques et structurelles et à saisir la crise comme une ‘’opportunité’’ pour diversifier et approfondir les réformes.
Zeufack a fait savoir également que le taux d’endettement des pays africains est ‘’inquiétant’’ car passé, en moins de 3 années, de 30% à 45%, et que neuf des 35 pays d’Afrique subsaharienne présentent un risque élevé de surendettement. A ses yeux, le taux d’endettement des pays africains suscite un certain nombre d’interrogations portant sur le coût, la productivité, la capacité institutionnelle des pays à gérer cette dette.