L’Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya envisagent de lancer plusieurs fonds indiciels (Exchange-Traded Fund) inter-cotés en vue de stimuler la liquidité de leurs marchés boursiers, rapporte l’agence Bloomberg le 18 mai.
«Nous travaillons en étroite collaboration avec les régulateurs du Nigerian Stock Exchange et du Nairobi Securities Exchange pour développer le nombre des fonds indiciels inter-cotés», a déclaré le directeur de développement du Johannesburg Stock Exchange, Tamsin Freemantle. «Pour développer votre marché, vous devez avoir plus d’investisseurs. Et pour attirer ces investisseurs, vous avez besoin de leur offrir de nouveaux produits», a-t-elle ajouté.
En 2011 Absa Capital, une filiale du groupe bancaire basé à Johannesburg Barclays Africa Group, a coté son fonds indiciel dédié à l’or, Newgold, sur le Nigerian Stock Exchange.
La Bourse de Johannesburg compte actuellement 45 fonds indiciels cotés contre 4 pour la Bourse de Lagos. La Bourse de Nairobi attend, quant à elle, la mise en place d’un cadre réglementaire relatif à ce genre de fonds de placement en valeurs mobilières reproduisant un indice boursier ou un actif. «Une fois le cadre règlementaire relatif aux fonds indiciels cotés mis en place, nous serons prêts à recevoir les fonds indiciels consacrés à l’or et au platine d’Absa Capital», a précisé le directeur des produits et du développement du Nairobi Securities Exchange, Donald Ouma.
«Il y a un besoin clair pour les trois marchés boursiers de joindre leurs forces pour permettre aux entreprises africaines de lever des fonds. Cela est d’autant plus vrai que les ambitions de ces entreprises en matière de développement sont en train de passer d’une approche régionale à une vision continentale», commente Boris Martor, associé au cabinet d’avocat d’affaires britannique Eversheds et expert de l’Afrique.
Agence Ecofin.