La police kényane a annoncé, mardi, que la sécurité sera renforcée à Nairobi en amont des élections générales prévues le 8 août prochain, notamment au niveau des principaux bidonvilles de la capitale, identifiés comme des "points chauds".
Le niveau de la menace dans les zones identifiées comme "points chauds est légèrement plus élevé", a déclaré à la presse le commandant de la police du comté de Nairobi, Japheth Koome.
"Nous surveillons de près les zones à population dense. D'autres endroits ont été également identifiés mais nous faisons des zones mentionnées une priorité", a expliqué M. Koome qui s'exprimait à l’issue d’une réunion avec les responsables de la sécurité à Nairobi.
En effet, les mises en garde se sont multipliées ces derniers jours contre de probables violences qui pourraient entacher le déroulement des prochains scrutins, notamment de la part de l’Union européenne (UE), de la Commission nationale des Droits de l’Homme (KNCHR) et de la Commission nationale de Cohésion et d’Intégration (NCIC).
"Ce n'est pas un secret, (il y a des gens, ndlr) qui redoutent de possibles violences", a déclaré Marietje Schaake, députée européenne à la tête de la mission d'observation de l'UE, lors d’une conférence de presse à Nairobi, soulignant que "c'est évident que cela créerait une situation dans laquelle tout le monde est perdant".
"Il est de la responsabilité de tout un chacun de garantir à tous le droit de voter en son âme et conscience, et de pouvoir le faire en sécurité", a-t-elle dit.
De son côté, la NCIC a identifié les comtés de Nairobi, Kisumu, Mombasa, Nakuru, Uasin Gishu, Narock, Kericho, Kisii, Homa Bay, Isiolo, Turkana, Bungoma, Kiambu, Kilifi, Migori, Baringo et West Pokot comme étant les régions qui pourraient être le théâtre de violences.
La campagne officielle pour les élections générales – présidentielle, législatives et assemblées des comtés – a débuté le 28 mai dernier.
Huit candidats se disputent la présidentielle et environ 10.000 candidatures sont inscrites aux postes de parlementaires, gouverneurs et membres des assemblées locales.
Deux principales formations politiques, le Jubilee de l’actuel président Uhuru Kenyatta, qui briguera un nouveau mandat, et la National Super Alliance (NASA) menée par Raila Odinga sont en lice pour 19 millions de votants enregistrés.