Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a indiqué, lundi soir, qu’il n’était pas possible pour l'Union européenne et le Royaume-Uni de parvenir aujourd’hui à un accord pour boucler la première phase de leurs négociations sur le Brexit, y compris sur le dossier irlandais.
‘’En dépit de tous nos efforts et des progrès substantiels réalisés par nous et nos équipes ces derniers jours, il n’a pas été possible de parvenir à un accord complet aujourd’hui’’, a affirmé M. Juncker lors d’un bref point de presse tenu conjointement avec la Première ministre Britannique Theresa May avec laquelle il a eu, lundi, un "déjeuner de travail" à Bruxelles.
Le président de la Commission européenne a qualifié la réunion qu’il a eue avec Mme May de ‘’franche et constructive’’, ajoutant néanmoins que les deux parties ont encore besoins de ‘’plus amples consultations’’ sur plusieurs questions. ‘’Il ne s’agit pas d’un échec, il s’agit du début de la toute dernière ligne droite’’, a-t-il assuré.
‘’Nous avons la même compréhension sur un certain nombre de questions. Il n’en reste que deux ou trois encore ouvertes pour lesquelles nous aurons encore besoin de plus amples consultations et négociations’’, a-t-il précisé. Il a indiqué à cet effet l’UE était ''prête à reprendre les négociations avec le Royaume Uni plus tard cette semaine'', ajoutant que ‘’nos positions se rapprochaient considérablement aujourd’hui grâce à la Première ministre britannique et à la volonté de la Commission européenne de parvenir à un accord juste avec le Royaume uni’’.
M. Juncker s’est dit ‘’confiant’’ que Bruxelles et Londres peuvent parvenir à des progrès suffisants avant le Conseil européen qui se tiendra les 14 et 15 décembre.
S’exprimant lors de ce point de presse, la Première ministre britannique, a qualifié cette réunion de ‘’constructive’’, ajoutant que ‘’les deux parties ont travaillé dur et de bonne foi’’.
Mme May a admis que ‘’les négociations ont été difficiles’’, signalant cependant que de ‘’grands progrès ont été réalisés’’ et que ‘’sur bon nombre de sujets nous avons dégagé une compréhension commune’’.
‘’Il est clair que nous voulons continuer à travailler ensemble, mais sur certains sujets il existe encore des différences, et il est nécessaire de poursuivre les négociations et les consultations’’, a-t-elle ajouté.