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Le Groupe Crédit Agricole a présenté ce matin un plan à horizon 2019 qui doit lui permettre d'augmenter d'environ 20% ses profits grâce notamment à un plan d'économies et à une accélération des synergies au sein du groupe.
"Dans un univers où les taux d'intérêts sont bas et où la croissance est faible, il n'y a pas d'autres solutions que de maintenir les coûts à un niveau très bas", a expliqué lors de la conférence de presse le directeur général délégué Xavier Musca, dont les propos sont rapportés par Reuters. Crédit Agricole a pour objectif d'atteindre 7,2 milliards de résultat net part du groupe en 2019, contre 6,043 milliards réalisés en 2015.

Moins d'investissements dans le banque de détail 

Optimisation des dépenses informatiques, regroupement des achats, simplification de l'organisation : de nombreux chantiers seront lancés mais aucune donnée sur l'impact de ce plan en terme d'emploi n'a été pour l'heure fournie.
La banque d'investissement sera aussi mise à contribution via une réduction de la voilure en faveur d'activités peu gourmandes en capital et à même de générer plus de commissions. Pour la direction de Crédit agricole, ce nouveau plan stratégique, concentré sur le coeur de métier de son modèle de "banque universelle de proximité" doit marquer une nouvelle étape de l'histoire récente du mutualiste. Ce dernier s'était lancé dans les années 2000 dans une phase d'expansion et d'internationalisation à coup d'acquisitions pas toujours heureuses, notamment en Grèce, un cycle brutalement interrompu en 2008 par la crise financière.

Contraints durant les dernières années à réduire drastiquement le bilan et à sortir de différents métiers et zones géographique, les dirigeants estiment être revenus à l'ADN du mutualiste, notamment à une "prudence structurelle".
Cette dernière s'exprime notamment par l'objectif de renforcer la solvabilité financière en faisant passer le ratio core tier one du groupe de 13,7% en 2015 à 16% en 2019.