Ahmed Sedki n'est certainement pas passé inaperçu lors de la distribution des copies au premier jour des examens de Baccalauréat dans une classe au collège la Marche Verte à Khouribga. Et pour cause, ce candidat a 64 ans et veut comme tous les autres décrocher le fameux sésame pour pouvoir aller encore plus loin dans ses études.
Candidat libre pour la première fois dans la filière Langue arabe, Ahmed Sedki planche, sans complexes, sur les épreuves aux côtés de ses camarades.
Dans une déclaration à la MAP, il note que depuis sa mise à la retraite par son employeur, l'Office Chérifien des Phosphates (OCP), il ressent une envie irrépressible de rattraper le temps perdu et avoir enfin son Bac, ajoutant que l'âge n'est pas un handicap pour remporter dans un premier temps ce challenge et pouvoir ensuite, Inchallah, faire des études supérieures en Chariaâ.
Pour ce titulaire en 1972 d'un diplôme de l'enseignement technique, l'apprentissage est un processus de longue haleine qui n'est pas limité ni par le temps, ni par l'espace, se disant très reconnaissant à sa famille et l'ensemble du corps de l'éducation dans la capitale mondiale des phosphates qui l'ont aidé à franchir ce pas.