PARIS (Reuters) - Le groupe de luxe Hermès fera son entrée le 18 juin au sein de l’indice CAC 40 à la Bourse de Paris, où il remplacera le cimentier franco-suisse LafargeHolcim, a annoncé jeudi Euronext.
Au sein de l’indice SBF 120, le spécialiste des services et équipements géophysiques CGG remplacera la foncière Mercialys, a ajouté l’opérateur boursier à l’issue de sa révision trimestrielle des indices.
Quant à l’opérateur télécoms Iliad, dont le titre a perdu un quart de sa valeur cette année, il sera retiré de l’indice CAC Next 20, considéré comme l’antichambre du CAC 40, où il sera remplacé par le créateur et éditeur de jeux vidéo Ubisoft.
Le titre Hermès tire profit de la spectaculaire croissance du marché mondial des produits de luxe, dopé notamment par l’appétit des jeunes consommateurs chinois aisés.
Avec Kering, L’Oréal et LVMH, ce sont ainsi quatre groupes de luxe qui vont figurer parmi les 40 valeurs vedettes du marché parisien.
Le cours de l’action Hermès (561 euros jeudi à la clôture), avec un gain de près de 27% depuis le début de l’année, fait ressortir une capitalisation boursière de 59,2 milliards d’euros, soit près de deux fois celle, par exemple, du groupe bancaire Société générale (30,3 milliards).
La composition du CAC 40 est déterminée selon deux critères principaux : la liquidité, c’est-à-dire les volumes d’échanges, et le flottant, soit la part du capital librement échangeable sur le marché, à partir desquels est établi un classement.
Les analystes de Société générale, observant qu’Hermès répondait à ces critères, avaient récemment pronostiqué que le titre du groupe de luxe était un candidat naturel pour intégrer l’indice phare de la Bourse de Paris.
A l’inverse, l’action LafargeHolcim a nettement sous-performé en Bourse depuis la fusion en 2015 du français Lafarge et du suisse Holcim. Le groupe, qui affiche une capitalisation boursière d’un peu plus de 27 milliards d’euros, est aussi coté sur le marché suisse et a annoncé fin mai la fermeture de son siège à Paris.