Les dirigeants de la zone euro ont adopté lundi matin un plan de sortie de crise pour maintenir la Grèce au sein de l'union monétaire à condition qu'elle mette en oeuvre immédiatement un plan de réformes jugé douloureux.
Les responsables de l'union monétaire ont obtenu que le parlement grec adopte notamment d'ici le 15 juillet une réforme de la TVA et des retraites avant d'enclencher le processus formel d'un troisième plan de sauvetage évalué à 80 milliards d'euros. Ils ont également durci de manière conséquente le plan de réforme approuvé samedi par le parlement grec et qui reprenait déjà de nombreuses exigences des créanciers, demandes pourtant rejetées par les citoyens grecs dimanche 5 juillet lors d'un référendum.
Ces propositions étaient jugées insuffisantes par des pays comme l'Allemagne ou la Finlande, même si la France ainsi que les experts des "institutions" - Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international - leur ont donné un premier avis favorable vendredi.
Privatisations, coupes budgétaires, libéralisation du marché du travail et de pans entier de l'économie, la pilule est amer pour la gauche radicale d'Alexis Tsipras qui avait fait de la lutte contre les politiques d'austérité son cheval de bataille devant les électeurs. Le leader de la gauche radicale grecque a cependant réussi à éviter lors des négociations qu'un fonds regroupant des actifs publics grecs destinés à être privatisés soit domicilié au Luxembourg.
La question du rééchelonnement d'une partie de la dette grecque, qui représente 175% de son Produit intérieur brut (PIB), est aussi sur la bonne voie. On évoque un allongement des maturités des prêts et des aménagements sur les intérêts.