Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a tiré les conséquences dimanche soir de l'émoi provoqué par son annonce de référendum, en annonçant, sans surprise après un week-end de grande inquiétude en Grèce, un contrôle des capitaux et une fermeture provisoire des banques.
Il n'a pas précisé la durée de ces mesures radicales, mais les médias grecs tablaient sur leur maintien au moins jusqu'au référendum du 5 juillet. La Bourse d'Athènes devait aussi rester fermée, au moins lundi, selon une source proche du dossier.
M. Tsipras est apparu vers 18H00 GMT à la télévision pour expliquer que le refus de l'Eurogroupe (les ministres des Finances de la zone euro), samedi, de prolonger le programme d'assistance à son pays au-delà du 30 juin "a conduit la BCE à ne pas augmenter la liquidité des banques grecques et a contraint la Banque de Grèce à activer les mesures de fermeture provisoire des banques et de limitation des retraits bancaires".
Le Premier ministre, omettant de citer parmi les causes de cet émoi sa soudaine annonce, dans la nuit de vendredi à samedi, d'un référendum a assuré d'un ton ferme que "les dépôts des citoyens dans les banques grecques sont absolument garantis", tout comme le versement des salaires et des retraites, et il a invité la population au sang-froid.