Vendredi 29 Septembre 2017

Grande Bretagne: La croissance sur un an abaissée au 2e trimestre, au plus bas depuis 2013

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(Reuters) - L’économie britannique a enregistré sa plus faible croissance en rythme annuel depuis 2013 au deuxième trimestre et l‘activité s‘est contractée dans le secteur clé des services au mois de juillet, montrent des données officielles publiées vendredi.

Celles-ci n‘ont cependant pas empêché le gouverneur de la Banque d‘Angleterre Mark Carney de redire que la banque centrale allait relever ses taux “à relativement court terme”.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) britannique sur un an a ralenti à 1,5% au deuxième trimestre après 1,8% au trimestre précédent, selon les chiffres l‘ONS, l‘institut national de la statistique britannique.

Les économistes interrogés par Reuters s‘attendaient à un chiffre inchangé de 1,7% par rapport à la deuxième estimation de la croissance publiée le 24 août.

La livre sterling a accentué son repli face au dollar et à l‘euro après la publication de ces données.

La croissance du PIB d‘un trimestre sur l‘autre a en revanche été confirmée à 0,3%.

L‘examen des différentes composantes de la croissance montre un renforcement de la contribution de l‘investissement des entreprises et des exportations.

“Il y a eu un ralentissement notable de la croissance au premier semestre 2017. Le secteur des services, généralement très dynamique, est le seul qui a enregistré de la croissance au deuxième trimestre”, a dit Darren Morgan, économiste à l‘ONS.

Des données pour le mois de juillet ont toutefois montré que l‘activité dans le secteur des services, qui représente 80% de l’économie britannique, s‘est contractée de 0,2% après une croissance de 0,3% en juin.

Les effets du Brexit

Après avoir enregistré une croissance plus soutenue qu‘attendu en 2016, l’économie britannique a réalisé de moins bonnes performances que les autres grandes économies européennes cette année, les effets sur le pouvoir d‘achat des ménages de la hausse de l‘inflation provoquée par la chute de la livre après le vote britannique en faveur d‘une sortie de la Grande-Bretagne de l‘Union européenne pénalisant la consommation.

Le “Brexit” semble également affecter le marché immobilier du pays puisque les prix des logements à Londres ont reculé pour la première fois depuis 2009 en septembre et ceux de l‘ensemble de la Grande-Bretagne ont enregistré ce mois-ci leur plus faible hausse en plus de quatre ans, selon le spécialiste en crédits immobiliers Nationwide.

En dépit de ces contre-performances, le gouverneur de la Banque d‘Angleterre a confirmé vendredi qu‘une hausse des taux directeurs restait programmée à “relativement court terme”.

“Ce que nous avons dit c‘est que si l’économie demeure sur la trajectoire sur laquelle elle se trouve, et tout indique que c‘est le cas, nous pouvons anticiper que les taux d‘intérêt augmente un peu à relativement court terme”, a déclaré Mark Carney à la BBC.

Il s‘est inquiété du rythme de croissance du crédit bancaire, en particulier du crédit à la consommation dont la hausse avoisine 10% en rythme annuel.

“Nous pensons que les banques ont distribué trop de crédit... et qu‘elles n‘ont pas été aussi disciplinées qu‘elles devraient l’être dans leur critères d‘octroi et dans la tarification de ces crédits”, a-t-il déclaré.

Des données publiées par la Banque d‘Angleterre peu après l‘intervention de son gouverneur ont montré un rebond du des crédits à la consommation en août, dont la hausse des volumes a atteint un plus haut de trois mois.

Les crédits à la consommation ont augmenté de 1.583 milliards de livres le mois dernier après une hausse de 1.166 milliards en juillet et 1.350 milliards attendu par les économistes interrogés par Reuters.

La Banque d‘Angleterre avait surpris les marchés il y un peu plus de deux semaines en disant que la plupart de ses responsables monétaires estimaient qu‘une hausse de taux directeurs seraient nécessaires “dans les mois à venir”, si les pressions inflationnistes se poursuivaient.

De nombreux économistes anticipent que la BoE décidera de relever ses taux, pour la première fois en plus de dix ans, lors de son comité de politique monétaire du 2 novembre.

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