Des militaires putschistes ont annoncé mercredi mettre "fin au régime en place" au Gabon et avoir placé en résidence surveillée le président sortant Ali Bongo Ondimba, dont la réélection après 14 ans au pouvoir venait d'être annoncée dans la nuit.
Ali Bongo, qui a succédé à son père en 2009, a été placé en résidence surveillée "entouré de sa famille et de ses médecins", et l'un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté notamment pour "haute trahison", ont annoncé les militaires putschistes à la télévision d'Etat.
Une série d'arrestations ont également visé six autres hauts responsables du régime, tels le directeur de cabinet de M. Bongo et son directeur adjoint, des conseillers de la présidence ainsi que les numéros un et deux du tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG).Une série d'arrestations ont visé six autres personnes.
Le chef de la garde présidentielle, le général Brice Oligui Nguema, a quant à lui été porté en triomphe par des centaines de militaires, selon des images diffusées par la télévision d'Etat.
Les réactions internationales à ce nouveau coup d'Etat dans un pays d'Afrique francophone n'ont pas tardé: la Chine a appelé à "garantir la sécurité d'Ali Bongo" tandis que la France, ex-puissance coloniale, a "condamné le coup d'Etat militaire en cours". La Russie a fait part de sa "profonde préoccupation".
Les activités du groupe minier français Eramet ont par ailleurs été "mises à l'arrêt" dans le pays, où sont employées quelque 8.000 personnes, majoritairement gabonaises, a annoncé la société à l'AFP.