PARIS (Reuters) - Le spécialiste des câbles électriques Nexans a annoncé dimanche soir le départ de son directeur général Arnaud Poupart-Lafarge pour des raisons personnelles.
Arnaud Poupart-Lafarge restera à son poste jusqu’au 30 septembre 2018 au plus tard, peut-on lire dans un communiqué du conseil d’administration, et assurera une transition avec Pascal Portevin, directeur général adjoint, qui assumera avec lui la direction générale pendant cette période.
“Le Conseil d’administration à l’unanimité a tenu à remercier très chaleureusement Arnaud Poupart-Lafarge pour le travail qu’il a accompli au service du redressement et du développement de Nexans depuis son entrée en fonction en 2014 et pour avoir accepté d’assurer une période de transition managériale”, déclare le conseil d’administration.
Interrogée sur les raisons du départ inopiné du directeur général, une source proche du groupe l’a expliqué par “un choix de vie personnel”.
Nexans a décidé de lancer parallèlement un processus de recrutement interne et externe afin de choisir un nouveau directeur général.
“Le Conseil et moi-même sommes pleinement confiants dans la capacité du Management Board de Nexans à poursuivre la mise en oeuvre du plan stratégique pendant cette période de transition et au-delà”, a souligné Georges Chodron de Courcel, président du conseil d’administration.
L’arrivée d’Arnaud Poupart-Lafarge aux commandes opérationnelle de Nexans avait mis fin à une période de turbulences pour le groupe, des interrogations sur la stratégie dans un contexte de crise sur plusieurs de ses marchés - construction et oil & gas - ayant provoqué une fronde de certains actionnaires contre le PDG de l’époque.
Nexans a depuis redressé la barre grâce à une restructuration de ses activités en Europe et en Australie et à des cessions d’actifs moins rentables. Le groupe, qui a doublé son bénéfice net en 2017, vise une hausse de 25% de son chiffre d’affaires à l’horizon 2022.
Si son activité haute tension sous-marine est très dynamique, les marchés financiers s’interrogent toutefois régulièrement sur l’impact sur ses marges des investissements annoncés dans le cadre du plan stratégique “Paced for growth”.
Depuis le début de l’année, l’action Nexans a reculé de 11%.