WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis restent opposés à une augmentation des financements et des quotas du Fonds monétaire international (FMI), ce qui les met en porte-à-faux avec d’autres pays qui ressentent la nécessité de lui donner plus de ressources et d’adapter sa gouvernance.
Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a dit que le gouvernement américain était opposé à tout changement actuellement, ce qui condamne pratiquement à l’échec toute initiative visant à augmenter les subsides et à remanier des droits de vote qui n’ont pas évolué depuis près de 10 ans.
“Nous pensons que le FMI dispose de suffisamment de ressources pour accomplir sa mission et les pays ont également des montants considérables de ressources supplémentaires si une crise survient”, dit Mnuchin, dans un communiqué publié sur le site du FMI vendredi.
“Nous estimons donc qu’il n’est pas nécessaire d’augmenter les quotas actuellement et nous sommes pour une conclusion dès que possible du 15e examen général des quotas”.
“Il n’y a pas de majorité en vue pour opérer le moindre changement des quotas du FMI”, a dit un responsable allemand.
La dernière hausse des quotas du FMI remonte à 2010 et fut alors une manière de prendre acte de la montée en puissance de pays tels que la Chine et le Brésil.
La capacité de prêt du FMI est actuellement de l’ordre du millier de milliards de dollars, en prenant en compte les Nouveaux Accords d’emprunt qui ont été très développés en 2009, au plus fort de la crise financière mondiale, et qui doivent expirer en 2022.
Philip Hammond, ministre britannique des Finances, redoute qu’en l’absence de nouveau coup de pouce financier au FMI, celui-ci ne puisse intervenir pour aider le Venezuela à affronter une crise économique et humanitaire qui empire sans cesse.
“Nous pensons tous qu’au vu de l’évolution de la situation au Venezuela, il faudra à un moment ou à un autre un grand programme pour soutenir ce pays. La Grande-Bretagne tient vraiment à ce que le FMI en particulier soit correctement financé”, a-t-il dit, à l’occasion des assemblées générales de printemps du FMI et de la Banque mondiale.