Jeudi 30 Novembre 2017

Enquête : La part des actions dans les fonds au plus haut depuis 2 ans (monde)

info bourse actualite marches financiers boursier analyse technique graphique

 

(Reuters) - Les investisseurs internationaux ont porté en novembre la part des actions dans leurs portefeuilles à son plus haut niveau depuis deux ans, montre jeudi une enquête de Reuters, un signe de confiance dans la hausse de cette classe d'actifs, qu'ils voient se poursuivre en 2018.

Ils ont toutefois ramené la part des seules actions américaines à son plus bas niveau depuis avril 2016, pour se reporter notamment sur les valeurs japonaises et des marchés émergents.

L'enquête mensuelle de Reuters sur les allocations d'actifs, menée auprès de 53 gérants et directeurs des investissements en Europe, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Japon, a été menée du 14 au 28 novembre, période durant laquelle l'indice mondial MSCI a atteint un niveau record.

Les investisseurs interrogés ont dit avoir porté leur exposition aux actions à 48,1% de la valeur globale de leurs portefeuilles, le chiffre le plus élevé depuis novembre 2015, en hausse de 2,3 points depuis janvier.

La part des liquidités, elle, a été ramenée à 4,4%, au plus bas depuis mars 2013.

Et 70% des professionnels interrogés ont dit s'attendre à ce que la tendance générale à la hausse des marchés actions se maintienne en 2018.

Le marché devrait ainsi "jouer les prolongations", explique Peter van der Welle, responsable de la stratégie de Robeco.

"En l'absence de signe avant-coureur d'une récession à court terme, les valorisations actuellement tendues des actions ne sont pas encore suffisamment préoccupantes pour que l'orientation générale du marché en soit modifiée", explique-t-il.

"La tendance favorable au marché actions pourrait donc se maintenir en 2018, avec un soutien accru de la croissance des bénéfices."

 

LE JAPON A LE VENT EN POUPE

Au sein des portefeuilles actions, la part des valeurs américaines a été réduite de 2,5 points, à 38,3%. Plusieurs des gérants interrogés ont évoqué le niveau élevé des valorisations après une hausse de plus de 17% de l'indice Standard & Poor's 400 et d'environ 35% du seul secteur technologique depuis le début de l'année.

Le poids des actions japonaises a augmenté de 1,3 point par rapport à octobre, à 18,2%, au plus haut depuis un an, et celle des valeurs de pays émergents de 1,1 point, à 13,6%.

Pour Cédric Baron, directeur de l'équipe "Multi Asset" de Generali Investments, le marché japonais devrait profiter de l'amélioration de la conjoncture économique, d'une forte croissance des bénéfices des sociétés cotées, d'un contexte politique plus favorable après les élections d'octobre et de flux de capitaux vers la région.

David Vickers, gérant senior de Russell Investments, estime quant à lui que la croissance mondiale généralisée devrait permettre aux marchés émergents de continuer à enregistrer des performances supérieures à celles des grands marchés développés.

 

LE CONTEXTE SE DÉGRADE POUR LE "HIGH YIELD"

Les investisseurs ne se détournent pas pour autant de la zone euro, qui continue de bénéficier de la dissipation des risques politiques. La part de la région dans les portefeuilles obligataires a été portée à 29,6%, tandis qu'elle restait stable à 19,6% dans les portefeuilles actions.

"L'Europe n'est pas dans la même situation que début 2017", explique Mouhammed Choukeir, directeur des investissements de Kleinwort Hambros, en expliquant que les scrutins français et néerlandais du printemps ont contribué à renforcer le sentiment favorable à la région.

L'exposition globale aux obligations a été légèrement réduite sur le mois écoulé, à 40%.

Environ 57% des participants à l'enquête ont estimé que la phase de hausse des "junk bonds" était terminée. Pour autant, la part des titres à haut rendement ("high yield") a atteint 12,2% des portefeuilles obligataires en novembre, contre 11,6% en octobre.

La recherche de rendement reste un facteur important, explique Vincent Chaigneau, directeur de la recherche de Generali Investments, tout en jugeant le segment du haut rendement très exposé à un rebond global des rendements obligataires.

 

Articles qui pourraient vous intéresser

S'inscrire à la Newsletter Boursenews

* indicates required