Les prix immobiliers dans les 70 plus grandes villes chinoises ont augmenté de 9,2% en août par rapport au même mois de 2015, selon des données officielles publiées lundi.
Le secteur immobilier chinois connaît en août sa plus forte progression depuis janvier 2014. En juillet déjà, les prix avaient progressé de 7,9% sur un an. Par rapport au mois précédent, les prix immobiliers ont progressé de 1,5%, en accélération par rapport à la hausse mensuelle de 0,8% enregistrée en juillet, selon les calculs effectués par Reuters à partir des données du Bureau national de la statistique (BNS).
Dans le détail, les prix ont bondi de 43,8% dans la ville côtière de Xiamen, ou encore de 40,3% à Hefei, dans l'intérieur du pays, qui connaissent les deux plus fortes progressions sur un an. A Shanghai et à Pékin, les prix ont progressé respectivement de 31,2%, et de 23,5%. L'essor du marché immobilier a été un moteur important de la croissance chinoise au premier semestre, mais l'inquiétude grandit quant à la soutenabilité de cette progression à mesure que les autorités locales renforcent les restrictions sur les achats immobiliers afin d'éviter une bulle spéculative.
Avant les restrictions, les mesures accommodantes
Si le risque de restrictions plane sur l'immobilier chinois, il faut savoir que Pékin avait agi auparavant pour revitaliser le marché par le biais de plusieurs politiques accommodantes, incluant une réduction des impôts sur les transactions et donnant des incitations aux travailleurs déplacés pour acheter leurs maisons. Fin 2015, les autorités se montraient particulièrement soucieuses de soutenir un secteur crucial pour l'économie et d'écouler une offre surabondante d'appartements vides dans les villes moyennes. Le rebond des ventes immobilières et des prix doit aussi beaucoup à l'envolée du crédit et de l'endettement sur les premiers mois de 2016, fruit d'une politique monétaire ultra-accommodante, avec les résultats affolants que l'on constate aujourd'hui.