L’atelier sur le Suivi et Evaluation (S&E) des programmes d’emploi et de formation professionnelle, tenu lundi à Rabat, a mis en exergue le faible impact des programmes d’employabilité. En effet, selon le rapport de la Banque mondiale, seuls 30% de ces programmes auraient un impact effectif. De même, les programmes actifs de l’emploi mis en place dans plusieurs pays de la région MENA sont axés sur des formations généralistes et ciblent peu des professions ou des métiers ayant un besoin en main d’œuvre formée. Il ressort aussi que seuls 15% des programmes d’employabilité dans la région MENA bénéficient d’un système de S&E, et la plupart des systèmes d’informations est basé sur des réalisations (nombre d’inscrits/bénéficiaires, nombre d’heures, etc) plutôt que sur les résultats ou outputs (impact, employabilité, compétences acquises).
Ainsi, la principale recommandation qui est ressortie de cette rencontre est la nécessité de prévoir non seulement un S&E systématique, mais aussi la mise en place de politiques intégrées de l’emploi (impliquer les acteurs concernés – y compris le secteur privé – et veiller à centraliser les données (registre unifié).