Des médecins résidents et internes et des étudiants en médecine ont manifesté ce jeudi dans le centre de la capitale pour exprimer leur mécontentement et leur rejet de ce projet de loi qui prévoit un service national sanitaire "obligatoire" de deux ans dans les zones reculées et périurbaines du Royaume pour les médecins nouvellement diplômés.
En face, le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, a affirmé, hier, qu'il est "prêt à dialoguer" avec les étudiants en médecine afin de trouver un terrain d'entente concernant le projet de loi relatif au "service national sanitaire".
"Ce projet de loi reste une idée et une stratégie proposée. Si quelqu'un a une proposition ou une autre alternative, il est le bienvenu", a-t-il déclaré.
"Le gouvernement nous a alloué un milliard de dirhams, à partir de cette année, pour doter les petits hôpitaux et les centres de santé d'équipements biomédicaux", a-t-il souligné, ajoutant que son département œuvre pour "la résolution de ce problème". "Nous sommes prêts à discuter, mais je suis absolument sûr que ces gens refusent le dialogue".
"Cette question concerne 33 millions d'habitants et non seulement 3000 ou 4000 personnes", a-t-il dit, soulignant que "sa décision est définitive, car c'est un projet qui va faciliter l'accès des Marocains aux soins de santé, notamment les catégories en situation de précarité et de pauvreté qui se trouvent dans les régions enclavées, les campagnes et les zones d'accessibilité difficile".
En cas de la persistance du blocage, la Commission nationale des médecins internes et résidents (CMIR) et la Commission nationale des étudiants en médecine (CNEM) prévoient d'autres formes de protestation allant jusqu'à la grève illimitée pour les médecins résidents et internes et le boycott des études pour les étudiants en médecine qui invoquent la possibilité d'une "année blanche".