EDF a annoncé mardi son intention de doubler son chiffre d'affaires dans les services énergétiques pour les entreprises et les collectivités à l'horizon 2025, avec l'ambition d'en réaliser au moins un quart à l'international, puis de le porter à 11 milliards d'euros d'ici 2030.
L'électricien public, dont les ventes dans ce secteur ont atteint 4,4 milliards d'euros en 2016, a précisé que l'atteinte de ses objectifs passerait par des acquisitions ciblées ou des prises de participation dans des sociétés spécialisées.
"Ce sera un mix de croissance externe et de croissance organique d'ici 2025", a déclaré lors d'une conférence de presse Henri Lafontaine, directeur exécutif en charge du pôle Clients, services et action régionale, précisant qu'EDF pourrait procéder à des acquisitions en France, au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique ou encore aux Etats-Unis.
"Va-t-on regarder des grands réseaux de chaleur (...) européens ? On ne se l'interdit pas (...), on regardera le moment venu", a-t-il également dit.
Les activités d'EDF dans les services énergétiques pour les entreprises et les collectivités, portées notamment par ses filiales Dalkia et Citelum, incluent les réseaux de chaleur, l'éclairage "intelligent", la valorisation des déchets et les transports électriques.
EDF a également annoncé mardi le lancement d'une nouvelle marque, "EDF Solutions Energétiques", au côté de celles de ses filiales.
Dalkia, spécialisée principalement dans les réseaux de chaleur et de froid, ainsi que dans la gestion de l'énergie des bâtiments et des industriels, représente à elle seule un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros.
EDF a repris l'intégralité des activités de la société en France en 2014 tandis que l'international est revenu à Veolia. Engie ambitionne lui aussi de croître fortement sur le marché des services énergétiques.