Ce programme, présenté hier à Rabat, compte 556 mesures devant aboutir à 90 objectifs et 64 engagements. Le parti parle de réformes structurelles à dimension "horizontale" pour établir un véritable développement dans les domaines de l'éducation, de la recherche scientifique, de la gouvernance, de l'environnement, de l'administration, de la justice, de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire national.
Sur le plan du développement...
Dans le cadre de ces réformes, le parti s'engage, notamment, à renforcer l'encadrement pédagogique pour faire en sorte qu'il y ait 40 étudiants par enseignant au lieu de 53 en 2015, améliorer le classement du Maroc dans l'indice de perception de la corruption pour occuper une position inférieur à la 50ème en 2021 contre la 88ème en 2015, relever le taux de collecte et de destruction de déchets pour atteindre plus de 85% contre 65% en 2015. Ces réformes visent également à améliorer le classement du Maroc selon l'indice des Nations Unies sur l'administration en ligne (e-government), celui de la suprématie de la loi à moins de 50% en 2021 contre 95% actuellement, tout en élargissant la base d'adoption et de contractualité autour des concepts d'aménagement régional pour atteindre plus de 65% contre un taux nul en 2015.
rééquilibrer la balance commerciale et réduire les déficits
Sur le plan économique, le parti a mis en avant un nouveau modèle de croissance économique portant sur le passage d'une économie reposant essentiellement sur l'appui à la consommation vers une économique basée sur l'appui à la production et à l'export. Pour atteindre cet objectif, le parti s'engage, entre autres, à améliorer la performance des exportations par rapport aux importations dans la balance commerciale (80% à l'horizon 2021 contre 58% en 2015), augmenter le taux d'investissement national par rapport au produit intérieur brut (36% à l'horizon 2021 contre 31% actuellement), tout en réduisant le nombre d'entreprises en cessation définitive d'activité économique (2.500 avant 2021 contre plus de 5.780 en 2015). Par ailleurs, le parti ambitionne de réduire la dette du Trésor, relever la part de croissance économique des secteurs non-agricoles, renforcer la création d'emplois, augmenter le revenu per capita outre le classement du Maroc dans l'indice de développement humain et ce dans le but d'accéder au cercle des pays émergents.
De même, le programme de l'Istiqlal compte des engagements dans le domaine des politiques sociales, en particulier la réduction du manque en médecins et infirmiers de 50% à l'horizon 2021 et du taux de mortalité infantile des enfants âgés de moins de 5 ans (moins de 15 par 1.000 naissances vivantes à l'horizon 2021), la limitation du déficit en habitations pour l'établir à moins de 100.000 unités à l'horizon 2021 (contre 400.000 en 2015), ainsi que le désenclavement du monde rural et des zones montagneuses avec un taux de 95% en 2021 contre 79% en 2015.
Dans le cadre du parachèvement des réformes institutionnelles et politiques, le parti s'engage à réduire le nombre de crimes commis de 25% d'ici 2021, relever l'indice de liberté de la presse pour atteindre une position inférieur à 80% à l'horizon 2021 contre 131 en 2015, et améliorer l'indice de croissance des technologies de l'information et de la communication pour occuper une place dans le top 50 contre la 99ème position en 2015.