BUENOS AIRES (Reuters) - Le secrétaire américain au Commerce, Steven Mnuchin, a assuré samedi que Donald Trump n’essayait pas d’influencer les marchés des changes lorsqu’il a critiqué ces derniers jours le dollar fort et la politique de relèvement des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine.
A Buenos Aires, où il assiste à une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales du G20, Steven Mnuchin a déclaré devant la presse que le président américain et lui-même soutenaient l’indépendance de la Fed.
“Que les choses soient claires, le président n’a en aucune façon cherché à intervenir sur les marchés des changes de quelque manière que ce soit”, a-t-il assuré en redisant son “énorme confiance” dans le travail du président de la Fed, Jerome Powell.
“Le dollar fort est un reflet de la bonne santé de l’économie américaine”, a ajouté Steven Mnuchin en réitérant sa position selon laquelle la solidité du billet vert sert les intérêts à long terme des Etats-Unis.
Le secrétaire américain au Commerce n’a pas su dire ce qui avait motivé les critiques de Donald Trump envers la politique de la Fed.
“C’est une personnalité de l’immobilier et les personnalités de l’immobilier sont évidemment attentives à l’évolution des taux”, a-t-il éludé.
“Je veux seulement vous assurer qu’il n’avait pas l’intention de mettre la pression sur la Fed ou de remettre en cause son indépendance.”
Steven Mnuchin a par ailleurs assuré que Washington souhaitait parvenir à un accord commercial avec le Mexique, l’Union européenne et “tous les pays qui n’appliquent pas de barrières douanières ni de subventions”.
Il a à l’inverse minimisé l’importance de l’absence à son programme de réunion bilatérale avec les représentants chinois alors que la guerre commerciale entre les deux pays a franchi un nouveau cap vendredi lorsque Donald Trump s’est dit prêt à imposer des droits de douane sur 500 milliards de dollars supplémentaires de produits chinois importés.
“Si les bonnes personnes étaient présentes, nous nous serions rencontrés”, a dit Steven Mnuchin en allusion à l’absence à Buenos Aires de son interlocuteur habituel, le conseiller chinois au Commerce Liu He.