Si le prix du bitcoin n'a pas retrouvé son record historique de novembre 2021, à près de 69.000 dollars, il est largement remonté depuis l'effondrement de ses cours fin 2022, dans la foulée de naufrages de plusieurs géants du secteur.
Les analystes avancent deux principaux facteurs pour expliquer la nouvelle envolée des cours.
D'abord, les effets d'un nouveau produit d'investissement, un fonds indiciel (ETF) en bitcoins, qui offre la possibilité aux investisseurs de placer leur argent dans ces fonds suivant les performances de cet actif numérique, sans avoir à détenir directement de bitcoins.
Une fois le feu vert donné par le gendarme des marchés américains, la SEC, le lancement de ce placement d'un genre nouveau a propulsé le bitcoin au-delà de 49.000 dollars le 11 janvier, avant de que les cours se replient un peu.
Soucieux de récupérer leur mise, certains investisseurs avaient en effet effectué des retraits massifs du fonds GBTC (Grayscale Bitcoin Trust), qui existait déjà avant d'être converti en ETF et cumulait plus de 28 milliards de dollars d'actifs.
Afin de palier les demandes de remboursement, Grayscale a dû vendre une partie de ses avoirs en bitcoins, ce qui avait refroidi les investisseurs.
Les spécialistes du domaines expliquent également que les investisseurs sont attentifs à l'anticipation du "halving", un événement technique où la récompense des mineurs de bitcoins est divisée par deux. Cela se produit généralement tous les quatre ans, avec le prochain prévu pour avril.
Ce phénomène devrait ralentir l'entrée de nouveaux bitcoins sur le marché, réduisant ainsi leur disponibilité et renforçant leur valeur.
De plus, étant donné que le nombre maximum de bitcoins est limité à 21 millions par le créateur de la devise, Satoshi Nakamoto, cette rareté intrinsèque contribue également à soutenir son prix.
En outre, la crainte de manquer des opportunités de gains potentiels incite les investisseurs à entrer sur le marché des cryptomonnaies, un phénomène observé lors de précédentes périodes de hausse des prix.