Credit Suisse a annoncé lundi être parvenu à un accord définitif avec le procureur général du New Jersey pour régler le dernier litige sur les titres adossés à des créances hypothécaires qui datait de la crise financière de 2008.
L'incapacité pour les ménages de rembourser leurs prêts lors de la remontée des taux d'intérêt avait conduit à cette crise financière, dite des subprimes.
Les crédits subprimes, plus risqués pour le prêteur, étaient des emprunts hypothécaires à taux variables et accordés à des ménages à faibles revenus.
Credit Suisse, qui fait l'objet d'intenses rumeurs de presse et de marché à l'approche d'une mise au point sur sa stratégie après des scandales à répétition, s'acquittera d'un montant de 495 millions de dollars (507 millions d'euros) pour régler les demandes de dédommagements en justice, indique la banque dans un communiqué.
Ce montant est couvert par des provisions, précise-t-elle.
L'accord avec le procureur américain "marque une autre étape importante dans les efforts de la banque pour régler pro-activement les litiges et questions du passé", affirme Crédit Suisse.
Le litige dans le New Jersey était le dernier mais aussi le plus important en termes de dédommagement en justice concernant ces titres.
Dans la plainte déposée en 2013, le procureur général de l'Etat du New Jersey reprochait à la banque de ne pas avoir suffisamment donné d'informations sur les risques concernant 10 milliards de dollars de titres adossés à des prêts immobiliers. Les demandes de dédommagements figurant dans la plainte se chiffraient à 3 milliards de dollars.
L'an passé, Credit Suisse avait encore augmenté ses provisions, mettant de côté 850 millions de dollars pour couvrir ces litiges.
Dans les premiers échanges boursiers, l'action grimpait de 1,47% à 4.482 francs suisses, dépassant le SMI, l'indice phare de la Bourse suisse, en hausse de 1,05%, alors que les rumeurs de presse continuent de fuser autour du numéro deux du secteur bancaire helvétique.
Selon le Financial Times, la banque n'envisagerait pas uniquement des cessions dans sa banque d'investissement mais considèrerait aussi la vente de certaines de ses activités domestiques en Suisse.
Les rumeurs se multiplient avant une mise point prévue pour le 27 octobre sur les projets de son nouveau directeur général pour redresser la banque après une accumulation de scandales depuis la faillite de la société financière britannique Greensill en mars 2021.
Avec AFP.