Le Maroc dispose dans ses hôpitaux publics de 1.833 lits de réanimation contre 645 au début de la pandémie, a indiqué le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, jeudi dans un exposé devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants.
Le ministre a également indiqué qu'avec 264 cas critiques dans le Royaume, le taux d'occupation des lits de réanimation atteint 14% au niveau national en ce moment.
A Casablanca, région où les virus est actuellement le plus actif, 453 lits sont disponibles et sont occupés par 111 sujets malades.
S'expliquant sur les saturations observées dans certains hôpitaux, le ministre Ait Taleb a mis en avant une mauvaise orientation des malades en détresse respiratoire qui se dirigent tous systématiquement vers les mêmes centres, provoquant leurs encombrement. Il prévoit la mise en place de pôles d'activité pour un meilleur aiguillage des malades.
La situation est préoccupante, mais contrôlable. Cependant, elle n'a pas atteint un niveau chaotique ou un niveau qui met la pression sur les capacités de notre système national de santé, ou qui mène à l’épuisement des efforts consentis avec dévouement par les équipes de santé", a rassuré Ait Taleb.
"Nous nous efforçons de contrôler efficacement la situation et empêcher la propagation de la pandémie", a-t-il ajouté.
Le responsable gouvernemental a aussi précisé que les cas d'infection enregistrés restent pour la plupart bénins et sans symptômes, ce qui est confirmé par l'augmentation significative ces derniers jours des cas de guérison d'une manière qui correspond parfois au nombre de nouveaux cas enregistrés durant 24heures, évoquant la stabilité relative du nombre de cas enregistrés dans certaines régions, telles que Tanger-Tétouan-Al Hoceima, après les mesures strictes prises pour assiéger les foyers.
Il a conclu que la situation épidémiologique actuelle au Royaume requiert le renforcement des mesures préventives et du contrôle en terme de respect des procédures barrières, l'organisation de campagnes de sensibilisation pour empêcher l'apparition davantage de foyers épidémiques dans les milieux professionnels et les rassemblements, outre l'évaluation de manière continue de la situation épidémiologique de chaque région.