"Pour que ces efforts ne soient pas vains, il est impératif de redoubler de vigilance et d'intensifier les mesures de protection afin de pas perdre tout ce que nous avons gagné", a-t-il soutenu samedi dans une déclaration à la presse.
Ouaqouaq a indiqué qu'en épidémiologie, toutes les prédictions doivent être considérées avec beaucoup de précaution, évoquant à cet égard la courbe élaborée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) composée de quatre phases relatives à l'apparition de la maladie, sa progression lente puis plus rapide avant d'atteindre un pic, ensuite sa descente pour disparaître.
"En consultant cette courbe, cela nous rappelle la courbe des lois normales qui, selon les mathématiciens, les statisticiens et les épidémiologistes, s'avèrent les plus adaptées pour modéliser un phénomène naturel issu d'un événement aléatoire", a expliqué le responsable.
Il a d'autre part passé en revue certains concepts dont la prévalence qui concerne les cas existants, tandis que l'incidence est relative aux nouveaux cas, la létalité désigne la proportion de décès liée à l'infection et le R0 (R zéro), lié à la vitesse de propagation de la maladie.
"Lorsque le R0 est supérieur à 1, cela veut dire que la personne infectée peut transmettre le virus à plus d'une personne. S'il est égal à 1, le sujet contaminé peut infecter une autre personne, et si par contre il est inférieur à 1, cela signifie qu'elle va transmettre la maladie à moins d'une personne", a-t-il expliqué.
Pour schématiser le phénomène au Maroc, Ouaqoua a souligné que "le Royaume privilégie la courbe de la prévalence instantanée parce qu'elle prend en considération plusieurs éléments, notamment des informations sur le nombre de personnes infectées, les anciens cas en plus des nouveaux, moins les personnes guéries et décédées", d'où la stabilité de la situation épidémiologique.