"Il s'agit d'un nouveau virus et de la première pandémie causée par un coronavirus. Nous apprenons tous en permanence et ajustons notre stratégie en fonction des dernières données disponibles", a affirmé M. Tedros au cours d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève.
"Des données provenant de plusieurs pays nous donnent une image plus claire de ce virus, de son comportement, de la façon de l'arrêter et de le traiter", a-t-il poursuivi.
D'après le patron de l'agence spécialisée de l'ONU, "le virus peut se propager plus facilement dans des environnements surpeuplés comme dans les maisons de soins hospitaliers".
Il a relevé que "la détection précoce des cas, les tests, l'isolement, la prise en charge de chaque cas et le suivi de chaque contact sont essentiels pour arrêter la transmission".
"Cependant, alors que le COVID-19 se propage très rapidement, il décélère beaucoup plus lentement", a-t-il noté. "Cela signifie que les mesures de restriction doivent être levées lentement et sous contrôle", a-t-il dit, estimant que la levée des mesures ne doit pas "arriver d'un seul coup".
Les mesures de contrôle ne peuvent être levées que si les bonnes mesures de santé publique sont en place, y compris une capacité importante de recherche des contacts, a-t-il préconisé.
Alors que certains pays envisagent de réduire les restrictions, "d'autres envisagent de les introduire, en particulier des pays à revenu faible ou moyen en Afrique, en Asie et en Amérique latine", a-t-il fait observer, ajoutant que "dans les pays à forte population pauvre, les commandes de confinement à domicile et autres restrictions utilisées dans certains pays à revenu élevé peuvent ne pas être pratiques".