PARIS (Reuters) - Capgemini a annoncé mercredi une accélération de sa croissance au troisième trimestre, bénéficiant de sa dynamisme en Amérique du Nord qui devrait se prolonger à la fin de l‘année, tout en étant à l‘affût d‘acquisitions dans le marketing digital.
La SSII, qui fête ses 50 ans cette année, confirme aussi dans un communiqué viser pour 2017 une croissance du chiffre d’affaires à taux de change constants de 3,0%, une marge opérationnelle entre 11,7% et 11,9% et un free cash-flow organique supérieur à 950 millions d’euros.
Mais Capgemini dit désormais estimer que le renforcement de l‘euro entamera son chiffre d‘affaires 2017 d‘environ 1,6 point, contre un impact négatif de plus d‘un point prévu fin juillet et un impact “positif mais négligeable” anticipé en début d‘année.
Au troisième trimestre, Capgemini n‘a amélioré son chiffre d‘affaires que de 0,9% en données publiées tandis que son chiffre d‘affaires a progressé de 3,4% à taux de change constants à 3,046 milliards d‘euros, à comparer aux 3,030 milliards attendus en moyenne par les analystes selon le consensus réalisé pour Reuters par Inquiry Financial.
Le PDG Paul Hermelin a dit lors d‘une conférence téléphonique qu‘il s‘attendait à une poursuite de la dynamique en Europe d‘ici la fin de l‘année, à l‘exception notable du Royaume-Uni, “un peu plus faiblarde” que les autres en raison de l‘attentisme suscité par le Brexit.
“Les investissements commencent à passer au ralenti, même dans les biens de consommation”, a noté de son côté le directeur financier Aiman Ezzat, l‘un des deux directeurs généraux délégués nommés le 12 octobre en vue de la transition managériale à venir à partir du printemps 2018.
A part l’énergie et l’électricité, tous les voyants sont donc à l‘orange au Royaume-Uni, offrant un contraste avec l‘Amérique du Nord, premier marché de Capgemini qui bénéfice aussi bien de l‘industrie, des biens de consommation et que de la distribution.
Pas de rachat de publics en vue
Capgemini s‘appuiera notamment sur son contrat signé fin août avec Sapient, filiale de Publicis, pour le déploiement des technologies de McDonald’s pour améliorer l‘expérience client dans ses restaurants et sur le digital.
Le groupe n‘envisage pas pour autant de racheter un groupe publicitaire tel que Publicis, a réaffirmé Paul Hermelin à la suite de la confusion créée par des informations de presse début octobre.
“Ce sont des métiers différents, deux cultures différentes et nous sommes en train de démontrer avec succès que nous arrivons à collaborer dans de très grosses offres communes”, a-t-il souligné.
Capgemini regarde des cibles dans le digital, un segment de M&A actif faisant partie des trois priorités de croissance externe du groupe aux côtés du cloud computing et de la cybersécurité.
“On n’a pas envie, contrairement à certains concurrents, d’aller dans la création et les stratégies de marques”, a ajouté Paul Hermelin, faisant référence à la stratégie de l‘américain Accenture, qui acquiert des agences publicitaires.
“Par contre, on s’intéresse à toutes les données du marketing qui se traduisent par des initiatives digitales, que ce soit dans l’expérience client ou dans l’analyse des données et des stratégies de marketing”, a ajouté Paul Hermelin.