La banque suisse UBS envisage de transférer une partie de ses 5.000 emplois en poste à Londres vers d'autres pays d'Europe en prévision de la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, a déclaré son directeur général Sergio Ernotti.
Le groupe helvétique étudie quelles sont les villes où il pourrait transférer certains de ces employés dont les activités nécessitent de disposer d'un passeport européen, a-t-il précisé dans des déclarations aux médias.
"Je pense que Francfort est une destination de choix. Il y a différents autres lieux qui pourraient être envisagés", a estimé M. Ernotti, affirmant qu'UBS examine aussi une éventuelle délocalisation d’emplois vers Amsterdam ou Madrid.
Il a relevé que le géant bancaire prendra une décision avant la fin de l'été ou au début du quatrième trimestre et que diverses options sont étudiées face à la procédure de divorce entre Londres et Bruxelles.
La banque suisse a déjà créé une filiale à Francfort l'an dernier pour y concentrer l'essentiel de ses activités de gestion de fortune en Europe.
Outre la cité allemande, centre financier de l'Allemagne et siège de la Banque centrale européenne, plusieurs villes, dont Paris, se sont lancées dans des campagnes de séduction pour tenter d'attirer les banques basées à Londres.
Le Premier ministre français, Edouard Philippe, a dévoilé vendredi un ensemble de mesure destinées à améliorer l'attractivité de la place financière de Paris.
Le directeur général de HSBC, Stuart Gulliver, avait déclaré dans une interview accordée à Bloomberg qu’un millier d’emplois londoniens seront déplacés à Paris dans environ deux ans, "lorsque le Brexit sera effectif".
Il a expliqué que le département dédié à l’investissement, qui représenterait 20% du chiffre d’affaires de la banque d'investissement du groupe britannique, pourrait être directement impacté par la sortie du Royaume-Uni de l’UE.