La Grande-Bretagne ne pourra pas acheter l'accès au marché unique après sa sortie de l'Union Européenne, a averti un ancien responsable britannique à la Commission.
La Première ministre britannique Theresa May doit lancer d'ici la fin du mois de mars le processus de négociations de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, processus censé durer deux ans, et certains ministres ont suggéré que Londres conserve son accès au marché unique en échange d'un contribution financière à l'UE.
Mais Jonathan Faull, qui a travaillé pendant 38 ans pour l'exécutif européen avant de prendre sa retraite en 2016, ne voit pas l'UE fonctionner de cette façon.
"Peut-on acheter l'accès au marché unique ? Ce n'est pas quelque chose qui est à vendre de cette manière", a-t-il dit jeudi soir à la BBC.
En décembre, le ministre du Brexit, David Davis, a déclaré qu'après le départ du Royaume-Uni de l'UE, qui retrouvera ainsi le contrôle des flux migratoires, le pays pourrait payer pour que ses entreprises gardent un accès au marché unique.
L'ex-responsable de l'UE a rejeté l'idée que Londres puisse parvenir à un accord similaire à celui conclu avec la Norvège, pays non membre de l'UE, soulignant que, si cette dernière contribuait au budget européen, elle avait également accepté la libre-circulation des ressortissants européens.
"En ce sens, (la Norvège) n'achète pas l'accès au marché unique, elle prend part au projet (européen), a-t-il dit.