LONDRES (Reuters) - BlackRock et Goldman Sachs Asset Management prévoient de transférer temporairement à New York certains gérants de fonds basés en Grande-Bretagne en cas de Brexit sans accord, a appris Reuters de deux sources.
Ces gestionnaires de portefeuille seraient au final transférés en Europe continentale pour gérer les comptes de leurs clients une fois que la Grande-Bretagne et l’Union européenne auraient convenu d’un cadre réglementaire, ont ajouté les sources.
Ni BlackRock ni Goldman, qui emploient à eux deux plus de 10.000 personnes à Londres, ne s’attendent cependant à une sortie désordonnée du Royaume-Uni de l’UE qui les contraindrait à procéder à une délocalisation d’urgence, ont précisé les sources.
“Nous continuons à surveiller la situation et sommes prêts à servir la clientèle quoi qu’il arrive”, a dit un porte-parole de Goldman Sachs Asset Management.
Une porte-parole de BlackRock, plus grand gestionnaire d’actifs au monde avec quelque 6.300 milliards de dollars (5.544 milliards d’euros) sous gestion, s’est refusé à commenter le plan mais a déclaré dans un courriel à Reuters : “BlackRock dispose de licences et d’autorisations réglementaires étendues dans toute l’Europe et dans le monde afin de pouvoir continuer à servir ses clients après le Brexit.”
Pour éviter de tels mouvements, l’Autorité européenne des marchés financiers discute avec la Financial Conduct Authority britannique en vue d’accords qui superviseraient l’activité transfrontalière de gestion d’actifs et les gérants.
Un porte-parole de l’Autorité européenne des marchés financiers a dit s’attendre à ce que des accords soient en place avant la fin du mois de mars, date prévue du Brexit.
Une base arrière temporaire aux Etats-Unis aurait du sens pour Goldman et BlackRock dans la mesure où l’Europe a conclu des accords de coopération avec les autorités réglementaires américaines.