Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’accorder un appui budgétaire (PASEBE) d’un montant d’environ 16 milliards de francs CFA au Bénin pour booster le secteur de l’énergie.
Le Programme d’appui budgétaire (PASEBE I) est financé sur l’enveloppe de l’allocation pays du FAD-13 du Bénin et cible particulièrement des mesures de soutien au sous-secteur de l’électricité afin de permettre au pays de disposer immédiatement d’une capacité provisoire additionnelle de 310 MW pendant que des actions structurelles sont entreprises pour renforcer la capacité nationale installée d’au moins 335 MW à l’horizon 2019-2020, indique un communiqué de la BAD.
La première série de mesures du PASEBE I doit permettre au gouvernement d’assurer la continuité dans l’approvisionnement en combustibles aux unités de production en location auprès de producteurs indépendants pour une capacité totale de 150 MW et d’apporter des garanties pour pouvoir importer 60 MW additionnels auprès de producteurs indépendants du Nigeria.
La deuxième série de mesures a pour objectif d’impulser des réformes de nature à améliorer la gouvernance dans le sous-secteur de l’électricité, précise la même source, notant que ces réformes visent à doter l’Autorité de Régulation de l’Electricité (ARE) en ressources financières suffisantes et pérennes ainsi que de lui donner le pouvoir de fixer les tarifs.
Ces mesures visent également à encourager le gouvernement et la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE) à réconcilier et apurer leurs créances et dettes réciproques.
Le PASEBE I s’inscrit dans les orientations du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2016-2021), approuvé en octobre 2016, consacré notamment à l’amélioration de la gouvernance et à la promotion des infrastructures de soutien à la croissance dont les infrastructures d’énergie.
«Ces dernières années, alors que le Bénin fait face à une forte demande en énergie électrique, due au développement des activités économiques et la croissance démographique, l’offre d’électricité disponible a reculé» a dit Amadou Zakou, chef de division au département du développement du système d’énergie de la BAD, estimant que «cette situation s’est traduite par des délestages récurrents qui pénalisent lourdement le développement des activités socio-économiques dans le pays».