Dimanche 24 Janvier 2016

Aramco : la compagnie pétrolière qui va écraser Apple en Bourse

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"L'introduction en Bourse de la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco pourra se faire aussi bien sur le marché local qu'à l'international, mais les réserves de brut du royaume n'en feront pas partie". C'est ce qu'a déclaré son président à la chaîne de télévision al Arabiya dans un entretien diffusé dans la matinée de ce dimanche. Enfin une sortie médiatique pour accompagner des rumeurs de plus en plus persistantes sur cette IPO qui, reflète pour certains la grave crise budgétaire traversée par le pays à cause de la baisse du cours du brut. 

Le gouvernement ne veut donc pas valoriser les réserves lors de cette IPO. "Les réserves ne seront pas vendues, mais la capacité de la société à produire à partir des réserves est à l'étude", a déclaré Khalid al Falih à la chaîne satellitaire basée à Dubaï dans un entretien accordé à Davos, en Suisse où s'est tenu la semaine dernière le Forum économique mondial.

Aramco détient des réserves de brut évaluées à 265 milliards de barils, soit 15% du total mondial. En cas de mise en Bourse, elle deviendrait la première société cotée valorisée à 1.000 milliards de dollars, ont calculé des analystes. Apple pèse quelques 700 milliards de dollars. 

Un besoin urgent de cash 

 
Depuis quelques années déjà, Saudi Aramco cherche à se transformer, avec pour objectif d'apparaître un peu mieux structurée au regard des critères employées chez les grandes compagnies internationales. Cela s'applique en particulier au modèle de gouvernance. Parallèlement, Saudi Aramco a besoin d'appuis financiers pour accroître son expansion dans l'amont et surtout dans l'aval afin de soutenir le développement économique local. De même, ses projets dans les gaz de schistes pourraient requérir d'injecter massivement des fonds. Enfin, le pays lui-même, soumis à la dégringolade du prix du baril, doit trouver des outils pour limiter son déficit budgétaire. Une perte de souveraineté contre du cash ? La question ne se pose plus, semble-t-il. 

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