L’Agence nationale des ports (ANP) prévoit la mobilisation de plus de 6 milliards de dhs d’investissements durant les cinq prochaines années, dans le cadre de sa politique visant le développement de l’outil portuaire national au service de la compétitivité du commerce extérieur du Royaume.
Dans un communiqué publié à l’issue de son conseil d’administration présidé mercredi par le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, l’ANP a annoncé la mobilisation de plus de 6 milliards dhs d’investissements pour le quinquennat 2018-2022, dont 2,7 milliards dhs pour la seule année 2018.
La même source affirme que les éléments saillants qui ressortent de cette réunion sont le renforcement du rôle de régulation de l’agence à travers des chantiers structurants liés à l’amélioration du processus de transit portuaire, la tendance positive des différents indicateurs de l’agence ainsi que la bonne orientation des volumes échangés via les ports nationaux avec une augmentation de 6,7 pc et un volume de 87,7 millions de tonnes de marchandises.
Présentant les grandes lignes du projet des budgets soumis aux membres du Conseil d’administration, la directrice générale de l’ANP, Nadia Laraki, a précisé que l’année 2018 constituera une année de consolidation de l’ensemble des indicateurs d’activité de l’agence.
En effet, les ports gérés par l’Agence connaitront une amélioration de 6,7 pc des volumes manipulés de 87,7 millions de tonnes). Plusieurs facteurs contribueront à cette progression, dont les principaux sont la hausse prévisible des ventes à l’étranger des phosphates et dérivés, l’augmentation des importations de charbon et coke et l’hypothèse d’une année agricole moyenne avec une production céréalière de 70 millions de quintaux qui impliquera une reprise des importations des céréales.
Sur le plan financier, le chiffre d’affaires prévisionnel au titre de l’année 2018 franchira le cap de 1,8 milliard de dhs, soit une progression de 6,7 pc par rapport aux prévisions de réalisation de l’année 2017, a estimé Mme Laraki.
En matière de régulation, elle a précisé que la politique de régulation de l’Agence se fixe comme objectif principal de créer et maintenir des conditions favorisant l’amélioration de la compétitivité des places portuaires nationales.
A cet effet, l’agence s’appuie sur plusieurs leviers dont la régulation opérationnelle consistant en le reengineering des différents processus portuaires et en l'adaptation et la mise en place de nouvelles règles d'exploitation, la régulation dynamique des concessions à travers la mise en place des mécanismes d'ajustement entre les prévisions et les réalisations sur la base d'un modèle de profit sharing, la mise en place de projets communautaires à forte valeur ajoutée tel que l'Observatoire de la compétitivité des ports et le suivi des engagements de performance des différents opérateurs.
En ce qui concerne les projets de développements programmés par l'Agence en 2018, Mme Laraki a cité le prolongement de la jetée Moulay Youssef au port de Casablanca, les travaux de dragage et de déroctage du cercle d'évitage et du chenal d'accès au port d'Agadir, la réalisation de l'ouvrage de raccordement par trémie de la composante maritime à la route de Zenata et aux ouvrages sur la mer, ainsi que les travaux de viabilisation du terre-plein lié au nouveau chantier naval au port de Casablanca et les travaux de maintenance de la jetée principale du port de Safi.
Par ailleurs, l'ANP poursuivra, en 2018, la réalisation des grands projets d'infrastructures déjà lancés, particulièrement le nouveau chantier naval du port de Casablanca, le port de pêche de Casablanca, la construction d'un bâtiment communautaire au port de Casablanca, l'extension du port d'Essaouira et la réalisation d'un terminal polyvalent au port d'Agadir.
A la fin des travaux, le Conseil d'administration a adopté les résolutions qui lui ont été soumises.