(Reuters) - JPMorgan Chase dit avoir agi seul dans sa montée au capital d'Ubisoft révélée mercredi, ajoutant ne pas avoir l'intention de "prendre le contrôle" de l'éditeur de jeux vidéos, lit-on dans un avis financier publié jeudi par l'Autorité des marchés financiers.
"Nous agissons seuls. Nous avons effectué une transaction avec un client et gérons nos risques dans le cadre de cette transaction (...) Nous n'avons pas l'intention de prendre le contrôle de la société", précise la banque américaine, citée par l'AMF.
"Nous n'envisageons aucune stratégie vis-à-vis de l'émetteur (...) Nous n'avons pas l'intention de demander la nomination d'une personne supplémentaire comme administrateur de la société."
Dans un avis de l'AMF publié mercredi, JPMorgan Chase avait dit avoir accru sa part au capital d'Ubisoft dont elle contrôle indirectement 11,33% via plusieurs instruments financiers, devenant virtuellement son troisième actionnaire derrière Vivendi et la famille fondatrice.
Cette montée au capital est intervenue à une dizaine de jours de l'assemblée générale de la société, en conflit avec son principal actionnaire Vivendi.
Les frères Guillemot, fondateurs d'Ubisoft, défendent depuis près de deux ans l'indépendance du créateur des "Lapins Crétins" face à la montée au capital du géant des médias.
A la suite des précisions de JPMorgan, le titre Ubisoft perd vers 10h00 0,50% à 59,17 euros alors que le CAC 40 cède de son côté 0,17%.
L'action d'Ubisoft reste cependant en hausse de quelque 75% depuis le début de l'année, portée par les perspectives porteuses du secteur, ses bons résultats et les spéculations sur une possible OPA de Vivendi sur l'éditeur.