Amazon a publié jeudi un bénéfice du deuxième trimestre en baisse de 77% et n'a pas exclu une perte opérationnelle au troisième en raison d'importants investissements consentis par le géant américain du commerce électronique dans des segments tels que les contenus vidéo et dans des pays, tels l'Inde, connaissant une croissance rapide.
Dans des échanges d'après-Bourse, le titre Amazon perdait de ce fait 3%. Au cours de clôture de jeudi de 1.046 dollars, le titre Amazon est cependant hausse de près de 39,5% depuis le début de l'année, contre +10,6% pour l'indice S&P 500 sur la période.
Dans la journée, le magazine Forbes a rapporté que Jeff Bezos, le PDG d'Amazon, avait détrôné Bill Gates de la place d'homme le plus riche du monde, profitant de l'envol du cours de Bourse de son groupe de commerce en ligne pour afficher une fortune de 90,6 milliards de dollars (77,7 milliards d'euros).
Amazon a réalisé sur les trois mois à fin juin un bénéfice net de 197 millions de dollars (169 millions d'euros), soit 0,40 dollar par action, contre 857 millions (1,78 dollar par action) un an plus tôt.
Les analystes financiers avaient anticipé en moyenne un résultat par action de 1,42 dollar, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Le chiffre d'affaires du numéro un mondial du secteur a quant à lui progressé de 24,8% sur la période, 37,96 milliards de dollars, alors que le consensus le donnait à 37,18 milliards.
Amazon, en passe de racheter la chaîne de magasins d'alimentation "bio" Whole Foods Market pour 13,7 milliards de dollars, est connu pour ses investissements dans de nouveaux domaines d'activité et ce souvent au détriment des bénéfices.
Le groupe, dont les coûts opérationnels ont augmenté de 28,2% au deuxième trimestre à 37,33 milliards, voit ainsi un résultat opérationnel pour le trimestre en cours compris entre +300 millions de dollars et -400 millions.
Selon le cabinet FactSet StreetAccount, les analystes avaient jusqu'ici anticipé pour la période un bén0éfice opérationnel de 931 millions de dollars.
Au début du mois, le groupe a obtenu le feu vert des autorités indiennes pour stocker et vendre des produits alimentaires en Inde, ce qui pourrait lui permettre de développer ses activités sur ce marché où il cherche à concurrencer Flipkart, le premier distributeur en ligne local.