Ce sont les statistiques qui le disent, notamment celles du HCP. "Plus l'individu est riche et instruit plus il a tendance à se soustraire à cette obligation religieuse", explique le Haut commissariat au plan. En effet, près de 12% des ménages appartenant au 10% de la population la plus aisée ne sacrifient pas de mouton à l'occasion de l'Aid, contre moins de 2% pour les ménages relevant des 10% de la population la plus pauvre. De même, 11,6% des chefs de ménage d’un niveau d’enseignement supérieur s’inscrivent dans cette tendance, contre 4% pour les chefs de ménage sans niveau d'instruction. Le non accomplissement de ce rituel est plus souvent le fait des ménages citadins et individuels, a expliqué la note, indiquant que les ménages urbains sont plus enclins à ne pas sacrifier du mouton que les ruraux.
Le HCP nous apprend également que le sacrifice de l'Aid Al Adha prélève près de 29% en moyenne de la dépense globale mensuelle des ménages marocains. Cette charge représente plus de la moitié (57%) de la dépense globale mensuelle pour les 10% des ménages les plus pauvres, contre 15% pour les 10% les plus aisés.