(MAP) - La croissance de l'Afrique sera inférieure cette année à la moyenne de 4,4 pc réalisée sur le continent au cours des 20 dernières années, selon les dernières prévisions du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).
Les deux institutions de Bretton Woods attribuent ce recul à la baisse du cours du pétrole et des autres matières premières, qui marque la 'fin d'un super-cycle'', explique le vice-président de la BM pour l'Afrique, Makhtar Diop.
La plupart des pays du continent, fait observer l'institution financière internationale, sont confrontés cette année à une 'dégradation des termes de l'échange'', lesquels se mesurent par le rapport entre la valeur des exportations et celle des importations.
Cette baisse est induite par la progression observée durant les dernières décennies de la corrélation entre le prix du pétrole et celui des autres matières premières, selon la même source, notant que les 36 pays de l'Afrique subsaharienne qui devraient connaître cette dégradation représentent 70 pc de l'activité économique de la sous-région et 80 pc de sa population.
Pour l'ensemble de ces pays, ils seront dans l'obligation d'accélérer les réformes structurelles nécessaires à la diversification de leurs économies, qui reposent à près de 90 pc sur la vente des matières premières, souligne la BM.
Pour Makhtar Diop, la fin du super-cycle des matières premières donne au continent l'occasion d'accélérer ses réformes structurelles en faveur d'une croissance susceptible de réduire la pauvreté de manière plus efficace.