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Malgré une baisse initiale du Rouble par rapport aux devises étrangères sous l'effet des sanctions occidentales, la devise s'est stabilisée et a même atteint un niveau supérieur à celui d'avant-guerre. En terme de croissance, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI), publié le 31 janvier, la Russie est certes tombée en récession l'an dernier mais la baisse du PIB est relativement modeste (-2,2%), loin des prévisions du FMI  réalisées au printemps 2022 qui anticipaient une chute de -8,5% du PIB russe en 2022.

D'après la même organisation, en 2023, la Russie doit échapper à la récession et afficher un taux de croissance de +0,03%. Les projections du FMI sont encore plus encourageantes avec une croissance prévue de +2,1% en 2024, supérieure à celle de l'Europe (+1,6%) et des États-Unis (+1%).

Du côté des exportations, le pétrole, les hydrocarbures et le gaz sont les principales exportations du pays. En novembre 2022, la Russie a exporté 24 Mds de dollars d’hydrocarbures à ses plus gros partenaires. Il s’agit d’une somme quasi équivalente à celles d'avant-guerre. Ceci s’explique par un effet prix dont a profité la Russie en vendant moins à un prix plus cher suite à la crise des produits énergétiques.
Ces résultats sont aussi attribuables aux mesures prises par la Banque centrale de Russie, qui a interdit aux acteurs économiques de retirer leur argent et éviter toute panique, et qui a obligé les entreprises détenant des ressources en Dollars à les échanger contre des Roubles. La Russie a aussi trouvé de nouveaux clients durant cette crise.

Des sanctions occidentales à l'encontre de la Russie sont en vigueur. Elles comprennent des limitations d'accès aux marchés financiers de l'UE pour certaines banques et entreprises russes, ainsi qu'une interdiction des transactions avec les Banques centrales russes et biélorusses et la Banque russe de développement régional. Dans le secteur de l'énergie, les sanctions incluent une interdiction des importations de charbon et de pétrole en provenance de Russie, ainsi qu'une interdiction des exportations vers la Russie de biens et technologies dans le secteur du raffinage de pétrole. Enfin, les sanctions comprennent une interdiction des importations de fer, d'acier, de bois, de ciment et de matières plastiques en provenance de Russie dans le domaine des matières premières.